Eric Loring

Ce spécialiste de la recherche nordique se penche sur ses années d'expérience du PLCN et sur l’importance de renseigner les collectivités du Nord au sujet de la recherche scientifique.

Transcription : Eric Loring

Je m’appelle Eric Loring et je travaille à l’Inuit Tapiriit Kanatami à titre de chercheur principal depuis environ 15 ans.

Lorsque je suis arrivé à l’Inuit Tapiriit Kanatami, mon premier emploi consistait à rencontrer les gens du Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord, qui venait de voir le jour. Et nous voici, 15 ans plus tard, en train de célébrer le 20e anniversaire du Programme. Nous sommes tous un peu plus grisonnants et compétents, dans une certaine mesure, mais cela témoigne en réalité de nos 15 années d’expérience avec le Programme.

Mon travail à l’Inuit Tapiriit Kanatami consiste à communiquer beaucoup de renseignements provenant des scientifiques aux régions et collectivités inuites et à leurs habitants, afin de leur permettre de prendre des décisions éclairées concernant les aliments traditionnels qu’ils consomment et la nourriture qui occupe une place importante dans leur mode de vie. Notre organisation est une grande partisane du programme. Ce dernier nous a été très utile grâce à ses capacités et à ses efforts pour mobiliser les collectivités locales dans le Nord, ainsi que les collectivités et les régions inuites. Il nous a aussi appris à communiquer très efficacement avec les résidants du Nord.

L’un des plus merveilleux aspects de ce programme est sa grande souplesse. Nous avons bien sûr tiré beaucoup de leçons des communications au sujet des contaminants, entre autres, en apprenant ce que les gens peuvent comprendre de renseignements scientifiques très complexes. Il est donc très avantageux pour nous et le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord, ainsi que pour les scientifiques et les chercheurs en général, de nous servir de ce que nous avons appris dans le cadre de nos communications au sujet des sciences, des contaminants, et ainsi de suite, et d’en faire part aux collectivités.

Un autre point positif de ce programme qui existe depuis si longtemps est que les gens avec qui je communiquais au début sont devenus en quelque sorte mes patrons. Ils sont passés d’élèves de l’école secondaire à étudiants universitaires des cycles supérieurs pour être en mesure d’aider leurs collectivités, les Inuits et d’autres personnes.  

Les gens nous reconnaissent lorsque nous arrivons dans leur collectivité et ils savent aussi avec qui communiquer au besoin. Selon moi, cela est vraiment important pour les collectivités et pour les gens, puisqu’ils savent à qui s’adresser si une affaire les préoccupe, s’ils entendent parler de quelque chose aux nouvelles ou si les scientifiques font une découverte. Ils peuvent nous appeler ou encore communiquer avec les comités régionaux des contaminants ou les conseillers en recherche inuite. Le Programme de lutte contre les contaminants dans le Nord met beaucoup de personnes à leur disposition afin de répondre à leurs préoccupations le plus rapidement possible. La question peut être traitée au sein de la collectivité, mais elle peut également être traitée à l’échelle internationale, où le Conseil circumpolaire inuit peut la soumettre aux négociations du Programme des Nations unies pour l’environnement ou à d’autres négociations internationales afin de s’assurer que le monde entier en est informé.

Biographie

Eric Loring a commencé à travailler avec les Inuits en 1976 dans le Nord du Labrador, où il a enseigné l'archéologie à de jeunes Inuits. Depuis ce temps, il a vécu et travaillé dans de nombreuses régions inuites du Canada ainsi que du Groenland et de l'Alaska. Eric représente l'Inuit Tapiriit Kanatami (ITK) au sein du Comité de gestion du PLCN depuis 1998. Son travail se concentre sur l'éducation et la communication de l'information sur les contaminants environnementaux dans les régions Inuites.