Évaluation finale de l’Initiative de l’industrie de la langue

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Rapport final

Mai 2008

Présenté et approuvé par le CME
le

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N.B. Dans cette publication, la forme masculine désigne tant les femmes que les hommes.

No de catalogue Iu4-138/2008F-PDF
ISBN 978-0-662-04385-0
60486

Also available in English under the title Final Evaluation of the Language Industry Initiative.


Table des matières

Annexes (Document Distincts)

Note : Les annexes sont disponibles par demande d'accès à l'information

Annexe A : résumé de l'évaluation mi-parcours
Annexe B : liste des membres du comité d'évaluation
Annexe C : liste des personnes interviewées
Annexe D : listes des documents consultés
Annexe E : instruments
Annexe F : études de cas
Annexe G : description des programmes de comparaison
Annexe H : analyses statistiques détaillées du Sondage

Note :
Les annexes sont disponibles par demande d'Accès à l'information.

Sommaire

L'industrie de la langue regroupe trois secteurs, le secteur de la traduction, de l'enseignement des langues, et de la technologie langagière. Selon le Conference Board du Canada, l'industrie de la langue au Canada contribuait 2,7 milliards $ au produit intérieur brut (PIB) en 2004. Dans le contexte du Plan d'action sur les langues officielles de 2003, on anticipait toutefois que la demande pour les services linguistiques augmenterait de façon marquée et que l'industrie de la langue n'avait pas la capacité jugée suffisante pour répondre à une demande accrue. L'Initiative de l'industrie de la langue (IIL) visait donc à accroître la capacité de l'industrie de la langue à offrir ses produits et services au Canada et à l'étranger. L'IIL comportait deux principaux objectifs :

  • aider l'industrie de la langue à établir des orientations stratégiques, à renforcer les liens entre partenaires, à améliorer sa capacité de répondre à la demande croissante de services et de produits linguistiques ainsi qu'à se développer et à accroître sa visibilité; et
  • mettre en place un plan de relève durable par suite de la mise en œuvre du Plan d'action pour les langues officielles.

Les principales activités de l'IIL se divisent en deux volets : 1) la création d'un réseau canadien de l'industrie de la langue, ce qui a pris la forme d'un soutien à l'Association de l'industrie de la langue (AILIA); et 2) le marketing et positionnement, qui comprenait notamment un programme de contributions offertes aux entreprises de l'industrie de la langue, et des activités de recherche et d'image de marque entreprises par le ministère.

L'objectif de ce projet était de mener une évaluation finale de l'IIL pour la période allant de 2003 à 2007. L'évaluation a pour but d'évaluer les résultats et l'efficacité de l'IIL. L'évaluation s'appuie sur des entrevues en profondeur (n=16), une revue de documentation, des études de cas (n=4), et un sondage auprès des membres de l'AILIA et d'entreprises ayant reçu des contributions du programme de contribution de l'industrie de la langue (PIL) (n=109).

Résultat

Succès de l'AILIA à se positionner comme association nationale de l'industrie de la langue

Globalement, on constate que l'AILIA n'a pas jusqu'à maintenant totalement réussi à se positionner comme association nationale. Selon les résultats, l'AILIA n'a pas encore réussi à attirer une masse critique de membres, et les taux de satisfaction vis-à-vis des services de l'AILIA sont en deçà de ce que l'on pourrait attendre de ce genre d'association. La distribution des membres indique également que les entreprises linguistiques de l'Ouest sont sous-représentées au sein de l'AILIA, notamment du côté des écoles de langues.  L'AILIA dépend aussi fortement des fonds publics pour survivre et sa pérennité à long terme n'est pas assurée, du moins sous les paramètres actuels de l'Association. Cette dernière n'a pas réussi à atteindre ses objectifs de recrutement. On note tout de même que des progrès importants ont été réalisés par l'AILIA cette dernière année.

Contribution de l'AILIA et l'IIL à l'accroissement de la capacité de l'industrie

Globalement, on observe des impacts positifs de l'IIL sur la capacité de l'industrie à répondre à la demande. Les ententes de contribution ont eu un impact positif sur les écoles de langue, lesquelles ont eu du succès à attirer une clientèle internationale grâce au PIL. Les cabinets de traduction et les entreprises de technologie langagière sont également satisfaits du PIL et disent avoir profité du programme pour attirer de nouveaux clients. Cependant, on note un impact plutôt mitigé de l'AILIA sur le développement professionnel ou même au développement des entreprises en général. Une minorité d'entreprises semblent avoir du mal à recruter du personnel.

Succès de l'IIL à faire connaître les débouchés commerciaux

Les résultats indiquent que le secteur apprécie les études de marché et rapports produits par l'IIL, notamment du côté des cabinets de traduction. Les foires commerciales et les missions commerciales sont aussi appréciées, notamment par les écoles de langue, qui les utilisent pour attirer des étudiants de l'étranger.

Contribution de l'IIL à faire connaître davantage les produits et services de l'industrie aux clients potentiels d'autres secteurs industriels au Canada et à l'étranger

Avec quelques exceptions, la majorité des répondants des entrevues en profondeur ne peuvent dire si l'initiative a contribué à faire connaître davantage les produits et services de l'industrie aux clients potentiels d'autres secteurs industriels au Canada et à l'étranger. Aucun représentant de l'industrie n'a pu confirmer que l'IIL a pu contribuer à leur faire établir des contacts avec des clients en dehors de leurs marchés traditionnels.

Contribution à la création de synergies entre les organisations de l'industrie de la langue

Les résultats indiquent généralement que le PIL a contribué à bâtir des liens entre les bénéficiaires et d'autres partenaires, surtout du côté des entreprises de formation et de technologie langagière. Ces liens ont été créés lors des missions commerciales, la participation à des foires, etc. L'AILIA a pour sa part établi des liens avec d'autres institutions. Cependant, une faible majorité des membres de l'AILIA croit que celle-ci les a aidé à créer de nouveaux contacts avec des gens de leur industrie.

Analyse de la rentabilité

L'équipe d'évaluation a examiné l'efficience et l'efficacité du programme en regard de ses coûts. Une comparaison systématique des coûts de gestion des ententes de contribution entre l'IIL et deux autres programmes indique que les coûts de gestion de cette première sont très élevés, dépassant les 30% des valeurs de contribution. On l'explique entre autre par la taille restreinte du programme et de la valeur des contributions individuelles. Par contre, les estimations des revenus générés par les projets financés par le PIL, estimés à plus de 6 millions de dollars, tendent à montrer que les impacts financiers à court terme du PIL dépassent les coûts du programme, du moins ceux associés aux ententes de contribution.

L'initiative de l'industrie de la langue a pris fin le 31 mars 2008. Le rapport d'évaluation ne contient aucune recommandation en raison de ce fait, ni de plan d'action de la part de la gestion. La réponse de la gestion a confirmé son accord avec les constatations et conclusions de l'évaluation.

1.0 Contexte

Ce document présente les résultats d'une évaluation finale de l'Initiative de l'industrie de la langue (IIL). L'évaluation a pour but d'évaluer les résultats et l'efficacité de l'IIL. Elle répond aux exigences de la politique actuelle en matière d'évaluation de programme. Ce premier chapitre présente le contexte de l'étude. Il sera suivi d'un chapitre décrivant l'approche méthodologique et des résultats et conclusions de l'étude.

1.1 Profil de l'industrie canadienne de la langue

L'industrie de la langue est une notion récente qui découle de la volonté de regrouper des secteurs professionnels qui opéraient individuellement. Selon le Conference Board du CanadaNote 1, l'industrie de la langue au Canada représente un apport économique minimal de 2,7 milliards de dollars au niveau du PIB en 2004, soit 0,2 % du PIB total du Canada. La croissance de l'industrie de la langue est évaluée par des experts à plus de 15 % par an au cours des cinq à dix prochaines annéesNote 2. L'industrie est responsable de 51 700 emplois (directs et indirects) à travers le Canada. Comptant plus de 2 000 entreprises et 30 000 spécialistes, cette industrie comprend différents secteurs d'activités que l'on peut rassembler sous trois pôles : la traduction, la formation linguistique et les technologies langagières.

1.1.1 La traduction

La traduction comme secteur regroupe entre autres, les entreprises et professionnels de la traduction, de l'interprétation orale et gestuelle et de la terminologie. Conformément au Code National des Professions (CNP), ces professionnels occupent des emplois dans différents types d'organisations, tels que décrit ci-dessous.

« Les traducteurs, les terminologues et les interprètes travaillent pour le gouvernement, dans des cabinets de traduction et d'interprétation, dans des services internes de traduction, dans des grandes sociétés privées, dans des organisations internationales, dans des médias d'information, ou ils peuvent être des travailleurs autonomes. Les interprètes en langue des signes travaillent en milieu scolaire, dans les services sociaux, les services d'interprétation, les cours de justice, les services gouvernementaux et les stations de télévision, ou ils peuvent être des travailleurs autonomes. ».

Le Canada compte environ 800 entreprises qui font de la traduction et de l'interprétation leur principale activité. Celles-ci desservent surtout des entreprises et des établissements publics ou gouvernementaux. Le nombre moyen d'employés est de 6,2 et 76,9 % des entreprises du secteur de la traduction comptent moins de cinq employés.

Bien que le recensement de 2001Note 3 dénombre plus de 13 000 employés dans le secteur de la traduction, seulement un peu plus de la moitié des traducteurs, terminologues et interprètes travaillent dans des entreprises de ce secteur alors que 47 % travaillent pour des entreprises d'autres secteurs. Quelque 70 % des personnes du secteur travaillent à temps complet et 38 % sont des travailleurs autonomes.

Près de 80 % de ces professionnels sont concentrés dans les provinces du Québec et de l'Ontario. Les titres de traducteur agréé, d'interprète agréé et de terminologue agréé sont reconnus par la loi dans quatre provinces canadiennes.

1.1.2 La formation linguistique

Le secteur de la formation linguistique comprend notamment l'enseignement des langues, la formation enligne des langues, et la formation en technologies langagières. Selon le Système de classification des industries de l'Amérique du Nord (2002), la catégorie 611630 – Écoles de langues comprend les établissements dont l'activité principale consiste à enseigner les langues étrangères. Les cours dispensés par ces établissements vont des cours de conversation à des fins d'enrichissement personnel aux cours de formation intensive suivis dans le but de poursuivre des études ou une carrière.

Les écoles de langues privées offrent leurs services principalement aux particuliers. De façon globale, c'est 64 % des écoles de langues canadiennes qui ciblent les étudiants étrangers. Selon une enquête réalisée par l'ACELP en 2004, les étudiants des écoles de langues proviendraient surtout des pays asiatiques (58 %) et de l'Amérique latine (24 %). Lorsqu'on les interroge sur leurs plans futurs, 86 % des étudiants souhaitent poursuivre des activités étudiantes ou professionnelles dans leur pays d'origine, alors que 4 % pensent à s'inscrire dans une université ou un collège canadien. L'Enquête sur les entreprises de l'industrie de la langue (2006) indique également que 52 % des écoles de langues privées offrent leurs programmes et leurs cours à des étudiants internationaux de six mois ou moins.

Le rapport sur les choix de carrières d'Industrie Canada (2005) précise que des 526 écoles de langues recensées, 57 % sont des écoles privées. De 1999 à 2002, le nombre d'écoles de langues a augmenté de 15 % par année. L'Ontario et le Québec comptent chacun 30 % des écoles de langue, alors que la Colombie-Britannique en possède 23 %.

Le nombre national moyen d'employés est évalué à 21,5, alors que 37 % des entreprises de ce secteur comptent 20 employés et plus. Contrairement au secteur de la traduction, la proportion de travailleurs autonomes est faible pour la formation linguistique, mais le travail à temps partiel est supérieur. En effet, selon l'enquête de Statistique Canada (2006), 38,5 % des employés travaillent à temps plein et 56,9 % à temps partiel.

Selon Statistique Canada, les revenus des écoles de langues privées s'élevaient en 2004 à tout près de 240 millions de dollars, alors que ceux des écoles de langues publiques s'estimaient à plus de 165 millions de dollars. Le nombre d'emplois directs dans ce secteur serait d'environ 11 200 en 2004. Il existe des regroupements (i.e. associations des écoles de langues, de professeurs, etc.) pour le secteur de la formation linguistique, dont les principaux sont énumérés ci-dessous.

  • Le Conseil des langues du Canada (CLC) est une association nationale qui représente les institutions publiques et privées offrant des formations intensives d'anglais et de français.
  • A l'heure actuelle, l'ACELP est la plus importante association d'écoles privées de français et d'anglais au Canada. Comptant 20 membres à ses débuts en 1997, elle représente aujourd'hui plus de 60 écoles de langues réparties dans plus de 100 lieux d'études partout au Canada.

Prévue pour le printemps 2008, Langues Canada naîtra de la fusion de l'Association canadienne des écoles de langues privées et du Conseil des langues du Canada. Leur mission sera de promouvoir, au Canada et à l'étranger, le secteur canadien de la formation linguistique en anglais et en français, axé sur l'accréditation et la qualité.

1.1.3 Les technologies langagières

Ce dernier secteur comprend une variété d'entreprises de technologie qui s'intéressent à des domaines tels que la traduction automatisée et des outils d'aide à la traduction, le traitement de textes multilingues, le traitement de la parole (reconnaissance de la voix, biométrie de la voix, texte à voix), la gestion de l'information textuelle (CRM, gestion des connaissances, gestion des contenus) et des outils de formation. Comme ce secteur est fortement intégré à d'autres secteurs technologiques, dont l'informatique, il est plus difficile de le cerner sur le plan statistique. De plus, selon l'Évaluation économique de l'industrie de la langue, les personnes occupées dans de telles activités s'identifient peu ou pas à l'industrie de la langue, mais plutôt à celle des services informatiques.

Selon un rapport publié en 2005Note 4, quelque 180 entreprises et 40 établissements de recherche ont été répertoriés dans ce secteur. Cependant, aucune étude réalisée à ce jour ne permet de dégager un profil des professions. En 2004, Statistique Canada a tenté, par le biais d'une enquête, d'obtenir des données pour créer un profil. Toutefois, les résultats n'ont pas été concluants. Statistique Canada a tout de même tiré certaines conclusions. Le nombre d'entreprises dans le secteur des technologies langagières était très faible et pour celles qui exerçaient quelques activités dans ce domaine, elles représentaient qu'une faible proportion de leur activité globale. Par ailleurs, il semble que la demande pour les technologies langagières soit en pleine croissance. Une autre enquête publiée en 2006Note 5 permet de constater que la recherche et le développement de technologies langagières sont peu réalisés au sein des entreprises de traduction (5,3 %) et de la formation linguistique (1 %).

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1.2 Profil de l'Initiative

L'Initiative de l'industrie de la langue (IIL) a été mise sur pied en 2003 pour une période de cinq ans, soit jusqu'au 31 mars 2008. Elle s'appuie sur deux éléments majeurs, la Stratégie d'innovation du Canada et le Plan d'action pour les langues officielles (PALO)Note 6. Le volet industrie de la langue issu du PALO vise principalement à rencontrer les principaux défis de l'industrie, lesquels avaient été préalablement identifiés lors d'un symposium parrainé par Industrie Canada en 2002. Il était alors anticipé que la demande pour les services linguistiques augmenterait de façon marquée et que l'industrie de la langue n'avait pas la capacité jugée suffisante pour répondre à une demande accrue. On jugeait qu'elle faisait face à quatre grands défis:

  • La fragmentation de l'industrie : la plupart des entreprises canadiennes appartenant aux secteurs de l'industrie de la langue sont des micro-entreprises relativement isolées les unes des autres. Elles disposent de peu des ressources pour investir dans la recherche et le développement, le marketing, le perfectionnement des compétences, le recrutement et la technologie.
  • Le manque de visibilité : l'industrie canadienne de la langue n'est pas très connue, tant au Canada qu'à l'étranger. En raison de la fragmentation et du manque de visibilité, il devient difficile de promouvoir les succès des activités ou des produits et d'influer sur l'adoption de politiques gouvernementales.
  • Une pénurie de ressources humaines : la demande de travailleurs spécialisés dans l'industrie de la langue au Canada, et plus particulièrement la demande de traducteurs, excède l'offre. Chaque année, l'industrie observe un manque de diplômés par rapports aux objectifs de recrutement.
  • Le manque de recherche et de développement (R-D) et de compétences dans le domaine de la technologie langagière : en raison de la fragmentation qui caractérise l'industrie, les secteurs qui la constituent n'ont ni la masse critique, ni la planification et le leadership stratégique pour bénéficier d'investissements en R-D. Le secteur privé ne dispose pas des fonds nécessaires et le gouvernement ne s'est pas penché sur les besoins de ce secteur. Dans le contexte du PALO, ce défi est davantage la responsabilité du Conseil national de recherches du Canada (CNRC).

L'IIL vise à accroître la capacité de l'industrie de la langue à offrir ses produits et services au Canada et à l'étranger. Les trois secteurs de l'industrie sont visés par l'IIL, soit la traduction, la formation linguistique et les technologies langagières.

Au total, 20 millions de dollars ont été affectés à l'Initiative pour la période 2003-2004 à 2007-2008. De ce montant, 10 millions de dollars ont été attribués au Conseil national de recherches du Canada (CNRC) pour améliorer la recherche et le développement ainsi que les compétences dans le secteur des technologies langagières. Les autres 10 millions de dollars ont été accordés à Industrie Canada pour s'attaquer aux trois autres grands défis mentionnés plus haut. Le volet Industrie Canada de l'IIL comportait deux principaux objectifs :

  • aider l'industrie de la langue à établir des orientations stratégiques, à renforcer les liens entre partenaires, à améliorer sa capacité de répondre à la demande croissante de services et de produits linguistiques ainsi qu'à se développer et à accroître sa visibilité; et
  • mettre en place un plan de relève durable par suite de la mise en œuvre du Plan d'action pour les langues officielles.

Les principales activités de l'IIL se divisent en deux volets : 1) la création d'un réseau canadien de l'industrie de la langue, et 2) le marketing et positionnement. Le tableau suivant présente le cadre financier de l'Initiative.

Tableau 1 : Cadre de financement prévu de l'Initiative (en millions de dollars)
En millions de dollars 2003-2004 2004-2005 2005-2006 20062007 2007-2008 Total
Salaires et dépenses d'exploitation 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 2,0
Réseau canadien de l'industrie de la langue 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 3,0
Marketing et positionnement
Marketing et image de marque 0,6 0,6 0,6 0,6 0,6 3,0
Programme de l'industrie de la langue 0,4 0,4 0,4 0,4 0,4 2,0

Deux ententes de contribution ont également été signées avec le Centre de recherche en technologies langagières (CRTL) pour une somme engagée de 450 000 $ provenant d'une part, des fonds inutilisés du PIL, et d'autre part, d'un transfert de fonds du CNRC. Ces ententes ont servi au marketing et à la promotion de l'industrie.

Le tableau suivant présente les dépenses réelles liées concernant les contributions et le budget de fonctionnement et entretien pour l'IIL.

Tableau 2 : Valeur des ententes de contributions et frais de fonctionnement et d'entretien
Période 2003-2004 2004-2005 2005-2006 2006-2007 Total
  1. * Basé sur un budget de 716 000 $ / an. N'inclut pas les salaires et les charges de TPSGC (284 000 $ / an). (retour à la référence de note *)
Contributions 338 591 $ 894 193 $ 1 565 502 $ 1 038 346 $ 3 836 632 $
Fonctionnement et entretienNote * 431 420 $ 661 547 $ 765 380 $ 493 562 $ 2 351 909 $

1.2.1 Le réseau canadien de l'industrie de la langue

Le réseau canadien de l'industrie de la langue a été conçu pour bâtir une (des) association(s) viable(s) et durable(s) de l'industrie de la langue, faciliter le réseautage, représenter les intérêts de tous les secteurs de l'industrie de la langue et appuyer les efforts déployés pour recruter de nouveaux talents. Les cinq millions de dollars affectés à ce volet comprenaient une contribution non remboursable de trois millions de dollars sur cinq ans pour fournir du soutien aux associations de l'industrie ainsi que deux millions de dollars pour les salaires et les dépenses d'exploitation de l'Initiative.

L'Association de l'industrie de la langue (AILIA) a été créée en 2003 afin de représenter les trois sous-secteurs (traduction, formation, technologie langagière) de l'industrie. Elle aura pour mission de réunir les « forces vives » et devenir la voix de l'industrie de la langue afin de faire du Canada un chef de file mondial dans le domaine. Pour réaliser sa mission, AILIA s'est donné les objectifs suivants :

  • Promouvoir les intérêts de l'industrie de la langue;
  • Constituer une plate-forme d'action commune pour toutes les composantes de l'industrie;
  • Accroître la visibilité du secteur;
  • Mettre en œuvre des initiatives destinées à surmonter les problèmes;
  • Élaborer des stratégies communes de ressources humaines applicables aux firmes du secteur;
  • Promouvoir l'innovation et la R-D;
  • Assurer le réseautage entre les entreprises de l'industrie et d'autres partenaires des secteurs public et privé;
  • Devenir un interlocuteur incontournable des pouvoirs publics;
  • Encourager la mise en place d'alliances et de projets propres faire progresser le domaine.

Le comité exécutif et le conseil d'administration assurent la gouvernance de l'AILIA. Ils ont la responsabilité de gérer les activités du réseau langagier canadien dans un esprit d'étroite collaboration entre les divers intervenants de l'industrie. Ces intervenants peuvent être décideurs, propriétaires d'entreprises, responsables de regroupements professionnels ou commerciaux, ou encore représentants du secteur public ou du monde de l'enseignement.Note 7

L'AILIA compte plusieurs comités dont : traduction, ressources humaines, communication et technologie. Les principales activités de l'AILIA visaient à permettre à l'industrie de relever ces quatre grands défis. Parmi les activités les plus importantes, notons celles-ci :

  • Participation à des conférences, des salons, des foires au Canada, ainsi qu'à des foires et des missions à l'étranger;
  • Campagnes annuelles de recrutement et d'assemblées générales annuelles, la production de matériel promotionnel.
  • Préparation de la relève, telles que le développement d'une stratégie, la production de matériel sur les professions de l'industrie, la participation à des foires de l'emploi, la création d'une section « offres d'emploi » sur le site Web de l'AILIA.
  • Participation à des conférences internationales et l'instauration d'une « année des langues » pour promouvoir une image de marque.
  • Développement de la carte routière technologique, laquelle permettra de contribuer à la recherche et au développement par l'analyse des tendances et des priorités technologiques de l'industrie de la langue.
  • Développement d'une normeNote 8 nationale pour les services de traduction. Ces normes permettront d'avoir accès à des services de qualité reconnue pour les clients de l'industrie et d'augmenter la part de marché des entreprises accréditées au niveau national et international.

Dans le cadre du programme de contributions, l'Association a reçu un total de 2 523 848 $ pour financer ses activités. Pour l'année 2007-2008, une somme additionnelle de 76 888 $ est anticipée. La distribution des membres est comme suit :

Tableau 3 : Distribution des membres AILIA 2007/08 par secteur
Secteur Pourcentage

Source : Ces calculs sont basés sur des données reçues de l'AILIA le 22 août 2007.

Traduction 33.3 %
Formation 23.4 %
Technologie 5.4 %
Formation et technologie 4.5 %
Traduction et formation 5.4 %
Traduction et technologie 18.0 %
Traduction, formation et technologie 9.9 %
Total 100 %
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1.2.2 Le marketing et positionnement

Le second volet marketing et positionnement visait à améliorer l'image de l'industrie de la langue ainsi que de ses produits et services au Canada et à l'étranger, à accroître sa visibilité et à appuyer les efforts déployés pour recruter de nouveaux talents. Il contient deux composantes.

1.2.2.1 Marketing et image de marque

Les activités réalisées dans le cadre de ce volet incluent des enquêtes, des études de marché, la production de produits d'information, et la tenue de missions commerciales et de foires destinées à démontrer la capacité de l'industrie. Par exemple, sept études de marché ont été réalisées en 2007 et des missions commerciales se sont déroulées en Chine, au Brésil et en Espagne. Selon la documentation du programme, plus de 75 événements et présentations ont été réalisées et bien qu'il soit difficile d'obtenir le nombre exact de participants, les documents permettent d'estimer à plus de 8 500 le nombre de participants.

Une somme de 600 000 $ par année (trois millions de dollars sur cinq ans) est disponible pour ces activités sous forme de fonds de fonctionnement et d'entretien.

1.2.2.2 Programme de l'industrie de la langue

Le Programme de l'industrie de la langue (PIL) a été créé dans le but de travailler en collaboration avec les entreprises du secteur privé afin de bâtir une industrie solide et compétitive. Le programme de contribution est donc axé sur l'aide aux entreprises afin qu'elles entreprennent des activités de marketing et des activités visant à accroître l'image de marque au Canada et à l'étranger. Dans le cadre de ce programme, l'aide financière était limitée à 50 % des coûts admissibles jusqu'à concurrence de 10 000 $ par entreprise, par année. Au total, 400 000 $ par année (deux millions de dollars sur cinq ans) étaient disponibles pour les trois principaux secteurs de l'industrie (services de traduction, formation linguistique et technologies langagières).

De 2003 à 2008, le PIL a permis de financer 219 projets dans les trois secteurs de l'industrie et répartis à travers le Canada. La répartition des projets par secteur et par région est présentée au tableau 5. Selon ce dernier, 76 % des entreprises bénéficiaires proviennent du secteur de la formation linguistique et 54 % proviennent des provinces de l'Ontario et du Québec.

Tableau 4 : Nombre de projets par secteur et par région
Région Technologies langagières Formation linguistique Traduction Total
  1. * Données régionales non-disponibles pour l'année 2007-2008 (retour à la référence de note *)
Provinces de l'ouest 4 33 0 37
Prairies 0 7 0 7
Ontario 8 56 3 67
Québec 18 27 6 51
Maritimes 2 8 1 11
Region n.d.Note * 7 38 1 46
Total 39 169 11 219

Au total, le PIL a reçu 327 demandes de contribution, tel que représenté au tableau 6 ci-dessous. Le taux global de financement est de 67 % (219 demandes approuvées), tandis que la moyenne des contributions est de 8 808 $.

Tableau 5 : Nombre et valeur des ententes de contribution engagées
Années Propositions reçues Ententes de contribution acceptées Taux Total des contributions engagées Moyenne des contributions engagées
2003-2004 25 13 52,0 % 89 143 $ 6 ,857 $
2004-2005 62 38 61,3 % 322 522 $ 8 487 $
2005-2006 92 69 75,0 % 663 567 $ 9 617 $
2006-2007 77 53 68,8 % 449 566 $ 8 482 $
2007-2008 71 46 64,8 % 404 040 $ 8 784 $
Total 327 219 67,.0 % 1 928 ,838 $ 8 808 $

La différence entre le nombre de propositions reçues et acceptées s'explique par : le retrait par le requérant de sa candidature ou le refus de la proposition par le comité de révision du programme.

Les contributions ont soutenu 123 entreprises, dont certaines d'entre elles (44 %) ont reçu plus d'une contribution :

  • entreprises ayant obtenu une contribution : 69
  • entreprises ayant obtenu deux contribution : 22
  • entreprises ayant obtenu trois contributions : 22
  • entreprises ayant obtenu quatre contributions : 10

Tel que représenté au tableau 7, les activités reliées au PIL incluent principalement la participation à des foires ou des missions commerciales, le développement de plans de commercialisation et de stratégies de communication et la création d'outils de promotion.

Tableau 6 : Types d'activités du PIL pour les années 2003-2008
Activité 2003–2004 2004–2005 2005–2006 2006–2007 2007–2008 Total
  1. * Une compagnie peut effectuée plus d'une activité. (retour à la référence de note *)
Marketing (voyage, développement d'une stratégie, d'un plan, assistance) 11 29 57 20 20 137
Promotion (création de matériel, image de marque) 1 8 23 5 9

33

Site Web 1     6 2 9
Marketing & Site Web   1   4   5
Promotion & Site Web       7 2 9
Marketing & Promotion       9 14 23
Marketing, Promotion & Site Web       3 8 11
TotalNote * 13 38 69 53 46 227

1.3 Modèle logique

En août 2003, un cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats (CGRR) a été développé pour l'initiative.

Modèle logique de l'initiative concernant les industries de la langue
Modèle logique de l'initiative concernant les industries de la langue
[Description du modèle logique de l'initiative concernant les industries de la langue]

Notes en bas de page

  1. 1 Évaluation économique de l'industrie de la langue au Canada, Conference Board du Canada, mars 2007. (retour à la référence de note en bas de page 1)
  2. 2 L'industrie de la langue offre des choix de carrière intéressants, Industrie Canada, janvier 2005. (retour à la référence de note en bas de page 2)
  3. 3 Les données du recensement de 2006 n'étaient pas disponibles. (retour à la référence de note en bas de page 3)
  4. 4 L'industrie de la langue offre des choix de carrière intéressants, Industrie Canada, janvier 2005. (retour à la référence de note en bas de page 4)
  5. 5 Enquête sur les entreprises de l'industrie de la langue du Canada : traduction, interprétation et formation linguistique, Industrie Canada, 2006. (retour à la référence de note en bas de page 5)
  6. 6 Le prochain acte : un nouvel élan pour la dualité linguistique canadienne – Le plan d'action pour les langues officielles, mars 2003. (retour à la référence de note en bas de page 6)
  7. 7 Source: site web de l'AILIA http://www.ailia.ca/ (anglais seulement) (retour à la référence de note en bas de page 7)
  8. 8 Industrie Canada et l'AILIA ont signé un protocole d'entente avec l'Office des normes générales du Canada (ONGC) pour développer cette norme. (retour à la référence de note en bas de page 8)

2.0 Méthodologie/démarche

2.1 Objectifs de l'évaluation finale

L'objectif de ce projet était de mener une évaluation finale de l'IIL pour la période allant de 2003 à 2007. L'évaluation avait pour but d'évaluer les résultats et l'efficacité de l'IIL. Elle répond aux exigences du Secrétariat du Conseil du Trésor selon la politique actuelle en matière d'évaluation de programme et celle sur les paiements de transfert.

L'évaluation a été réalisée par Goss Gilroy Inc. pour le compte de la Direction générale de la vérification et de l'évaluation (DGVE) d'Industrie Canada. L'évaluation a été dirigée par un gestionnaire en évaluation de la DGVE. Un membre de l'équipe d'évaluation de la DGVE a pris part à la collecte et à l'analyse de données pendant le projet. La surveillance du projet a été assurée par un comité directeur de l'étude d'évaluation composée de représentants d'Industrie Canada et d'intervenants clés. Le comité a fourni une orientation générale pour la réalisation du travail.

2.2 Questions abordées dans le cadre de l'évaluation

L'évaluation cherche à répondre aux questions indiquées ci-bas. À la suite de l'engagement de durée déterminée du gouvernement, l'IIL arrivera à échéance le 31 mars 2008 et de ce fait, la question de la pertinence, qui a été couverte dans l'évaluation de mi-parcours de 2006, ne sera pas incluse dans la présente évaluation (voir l'annexe A pour un résumé des résultats de l'évaluation de mi-parcours). Étant donné que l'Initiative vient à échéance, le rapport se limite à la présentation de conclusions tirées des constatations de l'évaluation.

Questions d'évaluation

Réussite
  1. L'Association de l'industrie de la langue (AILIA) a-t-elle réussi à se positionner comme association nationale de l'industrie de la langue tant du point de vue des intervenants du gouvernement que de celui de l'industrie?
  2. L'AILIA et l'IIL ont-t-ils contribué à l'accroissement de la capacité de l'industrie de répondre à la demande pour ses produits et services?
  3. L'IIL a-t-elle contribué à faire connaître davantage aux intervenants de l'industrie les débouchés commerciaux qui existent sur les marchés nationaux et internationaux pour les produits et services de l'industrie de la langue? Le cas échéant, de quelle façon?
  4. L'IIL a-t-elle contribué à faire connaître davantage les produits et services de l'industrie aux clients potentiels d'autres secteurs industriels au Canada et à l'étranger?
  5. L'IIL a-t-elle contribué à créer des synergies entre les organisations de l'industrie de la langue? Le cas échéant, de quelle façon?
  6. L'IIL a-t-elle eu des incidences imprévues?
Rentabilité
  1. Quelle était la rentabilité des principaux volets de l'IIL (contribution à l'AILIA, comité directeur et services de secrétariat connexes, programme de subventions et contributions pour l'industrie de la langue, activités de marketing et de positionnement)?
Leçons
  1. Quelles leçons peut-on tirer de la conception et la mise en œuvre du programme?

2.3 Approche méthodologique

L'évaluation s'appuie sur des méthodes qualitatives et quantitatives. Les sources d'information pour l'évaluation sont les suivantes.

2.3.1 Entrevues en profondeur

Des entrevues en profondeur, durant entre 30 et 90 minutes chacune, ont été menées pour les fins de l'évaluation. La liste des personnes interviewées a été fournie par le Comité directeur de l'évaluation (voir annexe C). Cette sélection non-aléatoire était acceptable compte tenu du fait que l'évaluation allait également s'appuyer sur un sondage des membres de l'AILIA et des bénéficiaires des contributions. Seize personnes ont été interviewées au total. Les entrevues se sont déroulées auprès des répondants suivants :

  • Sept représentants/gestionnaires de programme (dont deux entrevues de groupe);
  • Trois membres du comité consultatif;
  • Trois représentants d'associations et d'organismes;
  • Trois récipiendaires de financement; et
  • Deux intervenants externes (d'organismes provinciaux, commanditaires, etc.).

Les entrevues ont été menées en personne, sauf avec les gens à l'extérieur de la région de la capitale nationale qui ont été contactés par téléphone. Toutes les entrevues ont été menées dans la langue officielle de préférence des répondants.

2.3.2 Revue de documents et de données secondaires

Plusieurs documents ont été révisés pour les fins de l'évaluation, dont divers budgets de programme, le Cadre de gestion et de responsabilisation axé sur les résultats, diverses études et rapports de recherche, l'Évaluation formative de l'IIL, comptes-rendus de réunions et plan d'affaires de l'AILIA, etc. (voir Annexe D pour la liste complète). Ces documents ont été utilisés pour établir le contexte de l'Initiative et répondre aux questions d'évaluation. De plus, la revue de document a permis de comprendre les secteurs rattachés à l'industrie de la langue au Canada ainsi que les défis pour cette industrie.

2.3.3 Études de cas

Des études de cas ont été menées pour obtenir des exemples plus approfondis d'entreprises qui ont bénéficié du programme. Le but était essentiellement de comprendre comment et à quel point le programme a aidé les entreprises à conquérir des marchés et à gonfler leurs activités et leurs effectifs. Les cas ont été proposés par les gestionnaires de l'initiative. Cette approche était considérée acceptable considérant les autres méthodes, notamment le sondage, dont l'intention est de donner un portrait plus représentatif des résultats de l'IIL.

Quatre études de cas ont été menées auprès des organisations qui ont reçu une contribution du ministère par la voie du programme. Trois de celles-ci ont été menées auprès d'organisations des principaux secteurs, c'est-à-dire les services de traduction, la formation linguistique et les technologies langagières. Une étude de cas a également été menée auprès de l'AILIA. Celle-ci a permis de mieux comprendre l'évolution de l'AILIA, ses services, ses succès, ses défis et son avenir.

Des discussions avec les représentants du programme ont aidé à déterminer le profil de ces cas. Les cas ont été documentés à partir d'entrevues en profondeur et de revues de documentations. Des données quantitatives ont été collectées dans la mesure du possible. De trois à quatre entrevues en profondeur ont été menées par cas auprès de dirigeants et de cadres d'entreprise (ces entrevues s'ajoutent à celles des entrevues en profondeur). Un guide d'entrevue a servi à cette fin. Ce guide comprenait des questions particulières pour le cas de l'AILIA. Les personnes interviewées ont été choisies suite aux recommandations des responsables de projets.

Chaque cas est présenté dans des rapports séparés. Les cas sont annexés au rapport (voir annexe F).

2.3.4 Sondages auprès des entreprises et des membres

Puisque l'évaluation se penche surtout sur les résultats de l'Initiative, nous avons collecté des informations quantitatives sur sa portée et son impact. Pour ce faire, un sondage électronique a été mené auprès des entreprises qui ont reçu des fonds du ministère et auprès des membres de l'Association. La base du sondage était la liste des membres de l'AILIA et de celle des entreprises ayant reçu une contribution du programme. Pour maximiser le taux de réponse, quelques organisations ont été sondées par téléphone.

Les organisations qui ont soumis une demande dans le cadre du Programme de l'industrie de la langue mais qui n'ont pas bénéficié des fonds du ministère n'ont pas été sondées. Ces dernières ont participé à un sondage lors de l'évaluation mi-parcours de 2005-2006. Puisque les questions de l'évaluation finale sont orientées vers le succès du programme, il a été conclu qu'il ne serait pas utile de sonder une seconde fois ces organisations.

Tous les répondants ont été questionnés sur les impacts des différentes actions de l'Initiative, c'est-à-dire à travers l'AILIA, les contributions reçues du programme et les projets de marketing du programme. Nous avons mesuré entre autres à quel point les entreprises ont haussé leurs effectifs (y compris les indépendants) et à quel point elles ont diversifié leur marché, des indicateurs qui ont été utilisés pour analyser la croissance des entreprises depuis l'intervention. Les questions du sondage ont été adaptées selon le type d'intervention (l'Association, la contribution, les activités du Ministère).

Il est à noter que pour des raisons techniques, le sondage n'a pas été conçu pour mesurer avec précision les impacts économiques des contributions. L'évaluation mi-parcours a tenté de mesurer avec précision ces impacts et a obtenu un taux de réponse très faible à ce sujet. L'explication était la suivante : selon les ententes de contributions, les organisations ayant généré des revenus grâce aux contributions devaient nécessairement rendre au ministère les sommes équivalentes aux revenusNote 9. Pour cette raison, on croit que plusieurs répondants au sondage précédent ont refusé de répondre aux questions liées aux revenus découlant de leur contribution et au sondage en général.

Pour la présente évaluation, nous avons plutôt opté pour la maximisation du taux de réponse en ne demandant pas de questions précises sur les impacts, notamment sur le chiffre d'affaires. En guise d'indicateur d'impacts, nous avons choisi de mesurer la tendance générale des revenus des entreprises et des emplois créés. De ces réponses, nous avons déduit si oui ou non les contributions ont eu un impact positif ou négatif sur les entreprises, en espérant que les autres sources d'information, dont les études de cas, nous permettent d'établir un lien entre les contributions et les impacts commerciaux. On a aussi obtenu d'autres informations telles que le nombre d'étudiants attirés par les écoles de langue grâce aux ententes de contribution. Ces réponses nous ont permis de dégager des estimations d'impacts basées sur d'autres sources d'information.

Échantillonnage et taux de réponse

Comme il s'agissait d'un sondage en ligne, le questionnaire électronique a été envoyé à tous les répondants potentiels, c'est-à-dire les membres de l'AILIA et les organisations ayant reçu des contributions. L'équipe d'évaluation a reçu trois listes de membres de l'AILIA (couvrant trois années), et une liste d'organisations ayant bénéficié du PIL. Voici un tableau résumant les populations d'origines et les échantillons obtenus :

Tableau 7: Échantillonnage et taux de réponse
  Membres de l'AILIA Organisations ayant reçu des contributions du PIL TotalNote *

Notes en bas de page

  1. * Certains noms apparaissaient sur les deux listes (retour à la référence de note *)
  2. ** L'ensemble de la population a reçu au moins un courriel, sauf 43 qui nous ont été retournés car l'adresse courriel était incorrecte. Douze numéros de téléphone étaient également incorrects sur la liste. (retour à la référence de note **)
  3. *** La marge d'erreur par sous-secteur (traduction, écoles, technologie) dépasse les 20% dans certains cas. Le lecteur saura lire ces résultats avec une plus grande précaution dans le rapport, notamment lorsque le nombre de répondants est inférieur à 20. (retour à la référence de note ***)
Population d'origine (listes obtenues) 263 114 335
Échantillon obtenu via le sondage (répondants) 77 59 109
Taux de réponseNote ** 77/263=29 % 59/114=52 % 109/335=33 %
Marge d'erreur (19 fois sur vingt)Note *** 9,5 % 8,9 % 7,7 %

L'ensemble de l'échantillon se distribuait comme suit :

  • Service de traduction : 36 % des répondants (n=39);
  • Formation linguistique : 54 % des répondants (n=59);
  • Technologie langagière : 19 % des répondants (n=21);
  • Autres : 14 % (n=15).

Les autres répondants comprenaient des institutions gouvernementales, des consultants et des entreprises offrant des services linguistiques génériques.

Les répondants ayant bénéficié du PIL avaient le profil suivant :

  • Service de traduction : 18 % des répondants (n=11);
  • Formation linguistique : 72 % des répondants (n=42);
  • Technologie langagière : 20 % des répondants (n=12);
  • Autres : 8 % (n=5).

Les répondants membres de l'AILIA avaient le profil suivant :

  • Service de traduction : 46 % des répondants (n=35);
  • Formation linguistique : 42 % des répondants (n=32);
  • Technologie langagière : 18 % des répondants (n=14);
  • Autres : 18 % (n=14).

Plusieurs des répondants se sont identifiés à plusieurs secteurs, d'où les pourcentages totalisant plus de 100.

2.3.5 L'analyse de la rentabilité

Une analyse coûts-efficacité et d'efficience a été fait à partir de données financières et des résultats de sondage. Elle compare les coûts financiers du programme, le volume des ententes de contribution et les résultats du programme avec ceux de programmes jugés comparables. L'analyse de la rentabilité s'est donc appuyée essentiellement sur deux ratios, c'est-à-dire le ratio Coûts d'administration en terme de salaires / valeurs des contributions, et ce pour les trois programmes comparés, et le ratio Valeurs des contributions / revenus générés par les contributions. L'information financière et sur les résultats a été obtenue auprès des responsables de programme et du centre d'expertise des subventions et des contributions du ministère du Patrimoine canadien.

Pour les fins de l'analyse, l'IIL a été comparée avec Routes commerciales et le Programme d'aide au développement de l'industrie de l'édition (les deux issus du ministère du Patrimoine canadien). Ces deux programmes ont été sélectionnés pour leurs similarités avec l'IIL : les deux offrent des ententes de contribution à des organisations pour participer à des foires ou événements. Ils offrent aussi du soutien pour des activités de promotion. Le programme de Routes commerciales comporte également un volet recherche.

Bien entendu, la comparaison a ses limites : les programmes prêtent assistance à des industries très différentes, comme on l'explique dans les paragraphes suivants. Les programmes disposent également d'enveloppes budgétaires très différentes au plan des ententes de contribution (les données financières sont présentées plus loin dans le chapitre des résultats), l'IIL disposant d'un budget beaucoup plus restreint que les deux autres programmes.

Les grands paramètres de ces programmes sont présentés à l'annexe G.

2.4 Limites de la méthodologie

Comme toute étude évaluative, cette étude comporte des limites méthodologiques.

Les entrevues en profondeurs comportent des limites par leur nature qualitative et par leur caractère restreint (16 répondants, dont seulement 10 qui sont externes au programme).

Le sondage complète les autres sources d'information grâce au nombre de personnes rejointes. Cependant, ce n'est pas l'ensemble des populations qui ont répondu au sondage, ce qui entraîne une certaine marge d'erreur. L'équipe a réussi à atteindre des taux de réponse satisfaisant notamment en combinant plusieurs méthodes de sondage, c'est-à-dire par Internet et par téléphone. L'échantillon de départ comportait également quelques données périmées ou incorrectes. Pour pallier ce problème, l'équipe a réussi à obtenir de nouvelles coordonnées pour un certain nombre d'organisations en faisant quelques recherches supplémentaires sur Internet et le bottin téléphonique. Tout cela a toutefois entraîné quelques semaines de retard.

Le sondage comporte également des mesures quelque peu imprécises sur les impacts économiques des contributions, pour des raisons expliquées à la section 2.3.4.

L'analyse de la rentabilité a également des limites. L'équipe n'a pas été en mesure d'obtenir des indicateurs de produits ou de performance des activités de recherche, du moins des indicateurs comparables entre les trois programmes pour évaluer le ratio coûts-efficacité ou même coûtsefficience. Bien que l'on connaisse combien ont été investis en recherche, tant en ressources humaines gouvernementales qu'en contrats de recherche, on ne peut comparer l'efficience sur une base commune car les recherches menées par les différents programmes ne sont pas tous de la même nature. L'IIL a produit (ou fait produire) plus de 20 travaux de recherche, mais ce groupe de travaux n'est pas homogène et l'on n'a pas d'idée précise de leur impact sur l'industrie. On aurait pu théoriquement comparer la distribution des documents comme indicateur d'impact des travaux de recherche, mais la distribution des travaux de recherche menés par l'IIL est essentiellement électronique, et les statistiques de téléchargement du site Stratégis pour les documents de recherche n'étaient pas disponibles. Cependant, l'équipe d'évaluation a inclus des questions de sondage portant sur l'utilité des rapports et études de marché de l'IIL, ce qui a procuré une certaine indication de l'impact de ces documents sur l'industrie.

L'analyse de la rentabilité s'est donc appuyée essentiellement sur deux ratios, c'est-à-dire le ratio Coûts d'administration / valeurs des contributions, et ce pour les trois programmes comparés, et le ratio Valeurs des contributions / revenus générés par les contributions. Or seul l'IIL a fait l'objet d'une analyse de ce deuxième ratio, en supposant que l'objectif est d'obtenir un ratio inférieur à 1 (où les revenus générés dépassent les coûts du programme). Nous avons tenu compte de ces limites lors de l'analyse des résultats.


Notes en bas de page

  1. 9 « Dans le cas du PIL, il semble difficile d'obtenir de l'information de la part des bénéficiaires sur l'impact de la contribution financière et ce, sans doute parce qu'il s'agit d'une contribution en partie remboursable dans le cas où des retombées financières sont encourues » (retour à la référence de note 9)

3.0 Résultats

Les sections qui suivent présentent les résultats de l'évaluation. Elles suivent essentiellement l'ordre des questions d'évaluation.

3.1 Réussite

3.1.1 L'Association de l'industrie de la langue (AILIA) a-t-elle réussi à se positionner comme association nationale de l'industrie de la langue?

Constats généraux

Bien que les résultats indiquent que l'AILIA ait fait beaucoup de progrès cette dernière année, on constate que l'AILIA n'a pas totalement réussi à se positionner comme association nationale. D'une part, la distribution de ses membres indique que le nombre de membres de l'Ouest est inférieur à leur poids réel dans l'économie. D'autre part, l'AILIA a encore du travail à faire pour atteindre une masse critique de membres, du moins si elle veut maintenir un rôle influent. La satisfaction globale des membres vis-à-vis de l'AILIA est inférieure aux attentes, notamment du côté du secteur de la formation linguistique. L'AILIA dépend fortement des fonds publics pour survivre et sa pérennité à long terme n'est pas assurée, du moins sous les paramètres actuels de l'Association.

Les résultats détaillés sont présentés dans les paragraphes qui suivent, par source d'information (ou par méthode).

Résultats des entrevues en profondeur

La majorité des répondants des entrevues en profondeurs est d'avis que l'AILIA dispose d'une certaine reconnaissance, plutôt dans l'est du Canada (la région de la capitale nationale, en particulier) que dans l'ouest, surtout du côté des écoles de langues, dont la représentation au sein de l'AILIA est inférieure à son poids réel dans l'économie. Selon quelques répondants, l'AILIA a réussi à donner une certaine visibilité à l'industrie de la langue.

Plusieurs répondants soutiennent que l'AILIA a fait beaucoup de progrès depuis la dernière année. Elle a notamment travaillé sur deux dossiers importants. D'une part, son comité de travail sur les normes nationales pour les services de traduction a fait des progrès importants (on dispose d'un document de normes préliminaire). D'autre part, l'AILIA a joué un rôle de leader dans le dossier de l'offre permanente pour Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC). L'AILIA a eu plusieurs rencontres avec TPSGC, qui songeait à établir une offre permanente pour les services de traduction et d'interprétation.

La plupart des répondants avouent toutefois que l'AILIA n'a tout à fait réussi à se positionner comme association nationale. Selon un des représentants de l'industrie, l'AILIA n'a pas répondu aux attentes, du moins pour cette organisation : les membres de son organisation ont participé à la conférence annuelle de l'AILIA l'année dernière et ils ont été déçus. Ils ont eu l'impression que l'Association n'était pas bien organisée et qu'il n'y avait pas de « leadership ». Le lien entre les trois secteurs n'est pas clair et son regroupement est quelque peu artificiel, selon plusieurs répondants. Un répondant souligne que l'AILIA est surtout associée avec les secteurs de la formation linguistique et la traduction car le secteur technologique fournit des produits alors que les deux autres sont orientés vers les services. Certains répondants questionnent la pertinence de l'Association pour ces secteurs considérant qu'il existe déjà plusieurs associations professionnelles, dont le Conseil des langues du canada (CLC), l'Association canadienne des écoles de langues privées (ACELP), sans oublier la création de la nouvelle association, Langues Canada, qui naîtra de la fusion de ces deux dernières associations (prévu pour le printemps 2008)Note 10.

Résultats de la revue de documentation

Tout comme les entrevues, la revue de documentation indique effectivement que l'AILIA compte davantage de membres de l'est du Canada. La distribution géographique de la liste des membres de l'AILIA de 2007-08 confirme la concentration des membres dans l'est du Canada, tel qu'illustré dans le tableau ci-bas. Le tableau suivant indique la distribution réelle de l'industrie selon une autre source.

Tableau 8 : Distribution des membres AILIA 2006/07 par secteur et province Régions Formation % Traduction % Technologie %
Régions Formation % Traduction % Technologie %
N.-B. 1 1 % 4 4 % 1 3 %
N.-E. 2 3 % 0 0 % 0 0 %
I.P.E. 0 0 % 0 0 % 0 0 %
T-N 0 0 % 0 0 % 0 0 %
Québec 17 23 % 52 49 % 22 56 %
Ontario 42 57 % 44 42 % 14 36 %
Manitoba 0 0 % 0 0 % 0 0 %
Saskatchewan 0 0 % 0 0 % 0 0 %
Alberta 1 1 % 1 1 % 0 0 %
C-B 11 15 % 5 5 % 2 5 %
Yukon 0 0 % 0 0 % 0 0 %
T-N-O 0 0 % 0 0 % 0 0 %
Nunavut 0 0 % 0 0 % 0 0 %
Total 74 100 % 106 100 % 39 100 %
Tableau 9 : Distribution des entreprise's canadiennes de traduction et de formation
Régions Formation SCIAN 611630 Pourcentage Traduction SCIAN 541930 Pourcentage

Source : Enquête sur les entreprises de l'industrie de la langue au Canada – Traduction, interprétation et formation linguistique

Québec 48 10 % 180 49 %
Ontario 60 25 % 111 30 %
Colombie-Britannique 81 34 % 35 9%
Autres régions 49 21 % 43 12 %
Total Canada 238 100 % 369 100 %

En comparant les deux tableaux, on peut faire un certain nombre de constats :

  • Du côté des écoles de formation, les écoles de l'Ontario ont nettement plus de poids à l'AILIA : elles en représentent 57 % alors que leur poids réels sur le plan national n'est que 25 %. A l'inverse, la Colombie-Britannique compte deux fois moins de membres qu'elle devrait en avoir, si l'AILIA se veut représentative de l'ensemble.
  • Du côté des entreprises de traduction, le tableau est semblable, mais à degré moindre : l'Ontario représente 42 % des membres de l'AILIA, alors que son poids réel au sein du Canada est de 30 %. La Colombie-Britannique a deux fois moins de membres au sein de l'AILIA que sa représentation réelle (5 % des membres alors que 9 % des entreprises de traduction du Canada se trouvent dans cette province).

Selon le rapport sur les choix de carrières d'Industrie Canada (2005), l'Ontario et le Québec comptent chacun 30 % des écoles de langue, alors que la Colombie-Britannique en possède 23 %. Si ces pourcentages sont exacts, la différence entre la distribution des adhésions et celle dans l'économie serait moindre (mais tout de même significative).

Résultats des études de cas

Selon les résultats de l'étude de cas, l'AILIA a créé un carrefour important pour les gens de l'industrie; par l'entremise de ses activités, les membres ont créé des partenariats, ils participent à des occasions d'affaires, se partagent de l'information, font du réseautage, etc. Ils se rendent compte qu'ils ne sont pas seuls.

Les rapports de rendement de l'AILIA indiquent plusieurs activités entreprises par l'AILIA, dont les suivantes en 2006-2007:

  • L'assemblée générale annuelle (46 membres y ont participé);
  • La 2e foire commerciale s'est tenue en novembre 2006, avec 26 exposants. Une centaine de personnes ont visité les exposants et participé au déjeuner conférence;
  • Participation aux conférences annuelles et aux congrès d'organismes au Canada et à l'étranger;
  • Ateliers sur les stratégies d'exportation;
  • Publication de 10 numéros d'info-AILIA;
  • Publication et envoi de brochures sur l'industrie à plus de 1 000 personnes, dont les 500 plus grandes entreprises au Canada.

La direction de l'AILIA admet qu'il n'a pas été toujours facile de convaincre ses membres des bénéfices liés au regroupement des trois secteurs malgré la dissimilitude de leurs besoins. Selon l'AILIA, chaque secteur est trop petit pour leur permettre d'obtenir le même impact qu'avec l'AILIA. Il est donc nécessaire de trouver des éléments communs aux trois secteurs.

Selon sa direction, l'AILIA est un porte-parole efficace pour ses membres devant le gouvernement fédéral. L'AILIA a joué un rôle important dans les pourparlers entre l'industrie et TPSGC au sujet d'une offre permanente à venir dans le secteur de la traduction. L'Association a d'ailleurs accompagné une délégation de TPSGC dans le cadre d'une consultation pancanadienne. Cela a contribué à augmenter la visibilité de l'AILIA, selon les membres de sa direction actuelle.

Une des questions soulevées par cette évaluation est la pérennité de l'AILIA, compte tenu du fait que l'IIL a été sa principale source de financement depuis sa création. Selon les données des rapports annuels de l'AILIA indiquées dans le tableau ci-bas, les contributions gouvernementales étaient les sources principales de revenus de l'AILIA entre 2003 et 2007.

En raison de certaines lacunes reliées au financement, l'AILIA a dû, vers la fin de la troisième année d'opération, interrompre ses activités pour une période de quatre mois. Cette interruption a eu un impact négatif à un moment où les activités de l'AILIA devaient prendre de l'ampleur. La suspension des activités s'est reflétée tant au niveau des ressources humaines que des projets en présents et futurs.

Tableau 10 : Sources de financement de l'AILIA
Revenue 2003–2004Note * 2004–2005 2005–2006 2006–2007Note ****
  1. * du 1er septembre 2003 au 31 mars 2004 (retour à la référence de note *)
  2. ** En avril 2005  entente de financement conclue avec RHDSC pour un projet d'intervention en quatre étapes dans le cadre des Partenariats du marché du travail (pour plus de détails sur ce programme  veuillez consulter le site Web http://www1.servicecanada.gc.ca/fr/dgpe/dis/cia/subventions/plmt/descf_plmt.shtml) :
    • Promotion des professions
    • Intégration au milieu de travail
    • Perfectionnement professionnel
    • Élaboration de normes professionnelles (Voir Rapport d'activités de l'AILIA pour les années 2004-2006  p. 13).

    (retour à la référence de note **)
  3. *** Ce contrat a permis à l'AILIA de commencer ses activités avant la signature de la première entente de contribution. (retour à la référence de note ***)
  4. **** Ces données proviennent du budget et du rapport annuel ou des états financiers vérifiés. (retour à la référence de note ****)

Source : Rapports annuels de l'AILIA

Cotisations des membres 16 805  $ 43 114 $ 58 592 $ 58 298 $
Commandites 26 889 $ 30 000 $ 14 200 $ 7 500 $
Activités   23 770 $ 54 320 $ 49 749 $
Fonds RHNote **     286 627 $ 87 150 $
Contrat d'ICNote *** 33 611 $      
Entente de contribution d'IC 258 804 $ 600 000 $ 600 000 $ 543 098 $
Total des revenus 336 109 $ 696 884 $ 1 013 739 $ 745 795 $
Dépenses (335 272 $) (698 163 $) (947 302 $) (699 568 $)
Surplus / Déficit 837  $ (1 279 $) 66 437 $ 46 227 $

Selon les dernières données financières disponibles (2006-2007), plus de 73 % des revenus de l'AILIA proviennent d'IC, alors que seulement 8 % proviennent des cotisations des membres, des commandites et des activités. La participation d'IC au financement de l'AILIA a varié entre 73 % (2006-2007) et 87 % (2003-2004). Selon un gestionnaire de l'Initiative, les coûts d'opérations de base de l'AILIA sont d'environ 200 000 $.

L'AILIA a réussi à toucher d'autres fonds fédéraux, mais sa clientèle stagne en nombre depuis deux ans, ce qui limite ses revenus provenant des cotisations.

Tableau 11 : Évolution des adhésions à l'AILIA
  1er sept. 2004 31 mars 2005 31 mars 2006 31 mars 2007
  1. * Source : rapports annuels de l'AILIA (retour à la référence de note *)

Note : En 2005 et 2006, 90 % des membres ont renouvelé leur adhésion. En 2007, c'est seulement 75 % qui ont fait de même.

Nombre de membres 135 154 165 155
Variation   +14 % +7 % -6 %
ObjectifsNote *     250 190

L'AILIA a pourtant mis en place plusieurs activités pour recruter des membres, dont deux campagnes de recrutement et l'embauche d'un agent de recrutement, mais apparemment, cela n'a pas suffi. En 2005-2006, on nota lors d'une réunion de l'AILIA les raisons suivantes pour expliquer la non-atteinte des objectifs de recrutement de membre:

  • Pas assez de retour tangible sur les investissements pour les membres;
  • Pas assez de services ayant un impact financier positif pour les membres; et
  • Pas assez d'offres diversifiées en comparaison aux services offerts par d'autres associations ou organisations.Note 11

Par contre, on remarque qu'il existe des projets prometteurs pour AILIA, notamment le projet de normes, qui permettra la certification des entreprisesNote 12. Cela pourrait lui amener une nouvelle source de financement. Car pour la direction de l'AILIA, le financement demeure son premier défi en tant qu'organisation.

Résultats du sondage

Le sondage mené dans le cadre de cette évaluation apporte un certain éclairage sur ces questions et confirme d'une certaine manière l'analyse de l'AILIA sur l'opinion de ses adhérents. Certains des répondants n'étaient pas membres de l'AILIA et le sondage les a interrogés sur les raisons de cette non-adhésion. Les résultats sont affichés dans la figure ci-bas. Parmi les répondants qui n'étaient pas membres, près de la moitié (45 %) ont indiqué qu'ils étaient membres d'une autre association. Près du tiers (32 %) de ces répondants ne connaissent pas l'AILIA.

Figure 1 : Raisons pour lesquelles les répondants ne sont pas membres de l'AILIA
Raisons pour lesquelles les répondants ne sont pas membres de l'AILIA
[Description de la figure 1]

Selon les réponses de ceux qui ont indiqué une autre raison, les services de l'AILIA n'étaient pas adaptés à l'entreprise, n'étaient pas à proximité ou ne semblaient pas pertinents.

D'autres résultats du sondage donnent également une indication des forces et faiblesses de l'AILIA, donnant ainsi d'autres indices sur les raisons pour lesquelles les adhésions à l'AILIA stagnent depuis deux ans. Selon la figure ci-dessous, bien que les deux tiers des répondants soient satisfaits des rapports et publications, la moitié seulement des répondants sont satisfaits des conférences, foires ou rencontres organisées par l'AILIA, ou des autres services aux membres. Moins de la moitié des répondants sont satisfaits des activités de promotion et de revendication de l'AILIA, et des activités de développement de normes et de bonnes pratiques pour le secteur. Les membres des secteurs de la formation sont légèrement moins susceptibles d'être satisfaits de l'AILIA en général (voir l'annexe H pour les résultats du sondage par secteur).

Figure 2 : Niveau de satisfaction avec les services de l'AILIA
Niveau de satisfaction avec les services de l'AILIA
[Description de la figure 2]

En guise de comparaison, des statistiques disponibles d'une autre association, celle de la Société canadienne d'évaluation, indiquent que ces taux ne sont pas optimaux. En 2003, la Société canadienne d'évaluation (SCÉ) a sondé ses membres et selon les résultats, plus de 80 % des membres ont indiqué que les congrès annuels de la SCÉ leur sont utilesNote 13. Au Congrès annuel de 2007 de la SCÉ, 84 % des participants ont trouvé que le Congrès était bon ou très bon globalement. Un autre exemple, l'Association canadienne de normalisation (ACN), indique des taux relativement tout aussi élevés : selon leurs sondages annuels des membres, les taux de satisfaction vis-à-vis de l'ACN sont de l'ordre de 90 % depuis 2001Note 14. (L'équipe d'évaluation a mené des recherches pour obtenir des données comparatives d'autres associations. Elle n'a obtenu des résultats que pour deux autres associations, la Société canadienne d'évaluation, et l'Association canadienne de normalisation.)

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3.1.2 L'AILIA et l'IIL ont-t-ils contribué à l'accroissement de la capacité de l'industrie de répondre à la demande pour ses produits et services?

Constats généraux

Globalement, on observe des impacts positifs de l'IIL sur la capacité de l'industrie à répondre à la demande, notamment par la voie des ententes de contribution, lesquelles ont permis à plusieurs entreprises d'attirer des clients à l'étranger (surtout du côté des écoles) mais aussi des clients sur le marché domestique (notamment du côté des cabinets de traduction et des entreprises de technologie langagière). Cependant, on note un impact plutôt limité du côté des services de l'AILIA sur le développement professionnel ou même au développement des entreprises en général.

Seulement une minorité d'entreprises disent ne pas avoir été capables d'embaucher du personnel ces dernières années, notamment parce qu'elles ont de la difficulté à trouver des candidatures compétentes.

Résultats des entrevues en profondeur

On le rappelle, un des quatre défis pour le secteur est lié aux ressources humaines. Au moment de la conception de l'initiative, on rapportait que l'industrie de la langue faisait face à une pénurie de personnel qualifié. L'IIL et l'AILIA devaient contribuer à soutenir l'accroissement de la capacité de l'industrie pour qu'elle puisse mieux répondre à la demande. Selon les résultats des entrevues, l'IIL a effectivement aidé certaines firmes à recruter des ressources humaines. Les entrevues en profondeur indiquent que les contributions du PIL ont généralement été utiles pour les entreprises, en particulier pour celles qui recherchent des ressources à l'étranger.

Les opinions autour de l'impact de l'AILIA sur l'industrie étaient plus variées. Un des répondants, un représentant d'un centre de formation linguistique, nous a confié que les activités de l'AILIA ont été bénéfiques pour son entreprise. Par contre, un autre répondant de l'industrie membre de l'Association s'attendait à ce que l'AILIA fournissent de l'information sur les meilleures pratiques, de faire du réseautage, de participer aux activités (conférences), etc. Mais ils ont été déçus.

Résultats des études de cas

Les études de cas illustrent comment le PIL a pu aider le secteur à se développer et à répondre à la demande. Par exemple, la firme de traduction utilisée pour les études de cas, a utilisé le programme de contribution avec succès pour recruter des traducteurs en France. Elle a fait appel au programme pour soutenir un séjour en France pour participer à Expolangues, un important Salon qui réunit chaque année environ 25 000 personnes représentant les différentes composantes de l'industrie de la langue ainsi que le grand public. Lors de la conférence, les représentants de l'entreprise ont rencontré plusieurs jeunes diplômés, des traducteurs-pigistes et des cabinets de traduction. L'entreprise a ainsi pu attirer une dizaine de nouveaux traducteurs au Canada dont la plupart sont formés dans la traduction assistée par ordinateur. Aux dires des cadres de l'entreprise, les nouveaux employés amènent de nouvelles idées et certains d'entre eux vont permettre à cette firme d'améliorer son offre de services dans différentes combinaisons de langues. Fait intéressant à noter, les représentants de cette entreprise ont indiqué qu'une partie de leur succès est attribuable aux préparations préalables au voyage. L'entreprise s'est beaucoup investie dans les préparatifs pour la conférence. L'entreprise a notamment testé et pré-sélectionné une cinquantaine de candidats qu'elle a ensuite passé en entrevue durant Expolangues. La société a aussi établi des contacts avec le milieu universitaire au cours des mois qui ont précédé l'événement. À cela s'ajoute la préparation de dépliants pour mettre en lumière les avantages d'une carrière en traduction au Canada.

Un autre exemple, cette fois dans le secteur des technologies. L'entreprise se consacre au design et à la fabrication de laboratoire de langues de dernière génération, l'une des deux seules de son genre au Canada. L'entreprise a été fondée en 1984 et a des bureaux en Amérique latine, en Europe, en Asie et au Moyen-Orient. Elle emploie une vingtaine d'employé dans son établissement à Laval (Québec). La firme a connu une croissance significative ces dernières années, passant de 15 à 22 employés en 2007. Son chiffre d'affaires est de 3,5 millions de dollars. La contribution du PIL a permis à cette entreprise de rencontrer des distributeurs et clients potentiels aux États-Unis. Elle a également collaboré à une mission au Chili et cette activité a généré plusieurs projets d'équipements de laboratoires numériques, dont des projets dans cinq universités (valeur de 125 000 $) et dans deux ministères. On estime que ces voyages ont eu des retombées considérables, de l'ordre de 375 000 $ à ce jour, et un autre 200 000 $ en ventes d'ici deux ans.

Résultats de la revue de documentation

On le rappelle, l'Initiative a été élaborée sur la base d'une pénurie de ressources humaines. Quelques études apportent un éclairage sur le sujet. Selon l'Enquête sur les entreprises de l'industrie de la langue (2006), seulement 20 % des entreprises du secteur de la traduction disaient éprouver des problèmes de recrutement, alors que les autres n'en éprouvaient pas ou n'étaient pas dans un processus de recrutement au moment de l'enquête (42,4 % et 37,6 % respectivement). C'est dans la province de Québec que l'on retrouve les plus grandes difficultés liées au recrutement, où près de 24 % des entreprises vivaient cette situation. La principale difficulté évoquée lors de l'enquête est de trouver des travailleurs qualifiés.

Du côté du secteur de la formation, 27,8 % des entreprises disaient éprouver des problèmes reliés au recrutement. Les entreprises québécoises étaient plus susceptibles d'avoir ce problème (37,4 %), alors que l'Ontario est le moins touché (16,9 %).

Résultats du sondage

Le sondage indique à quel point l'AILIA et le PIL ont contribué à développer l'industrie. D'une part, on a mesuré à quel point les membres de l'AILIA et les bénéficiaires du PIL ont pu combler leur besoin en personnel. Selon les résultats, 83 % des répondants ont cherché à embaucher du personnel depuis 2004 et de ces répondants, 77 % ont trouvé tout le personnel qu'ils cherchaient. Au total donc, 14 % des répondants du sondage n'ont pas trouvé le personnel qu'ils cherchaient. Parmi ceux qui ont embauché, les résultats indiquent qu'ils ont embauché huit individus à temps complets, et cinq individus à temps partiels. Ce résultat suggère que s'il y avait pénurie, elle n'a affecté durablement qu'une minorité de firmes dans l'ensemble (14 %), ce qui est conforme avec la littérature.

Le sondage donne une indication des raisons pour lesquelles les entreprises n'ont pas trouvé le personnel recherché. Parmi celles qui ont cherché du personnel sans succès (n=19 ou 15 % de l'échantillon), 84 % ont dit avoir eu de la difficulté à trouver du personnel qualifié (surtout chez les entreprises de technologie), 42 % ont dit avoir eu du mal à répondre aux exigences salariales (les écoles, notamment), et 21 % ont dit manquer de temps pour recruter.

L'AILIA pour sa part a peu contribué au développement des ressources humaines, selon le sondage. Selon les résultats, seulement 10 % des répondants étaient d'accord pour dire que l'AILIA a aidé à leur organisation à embaucher du personnel, et 21 % étaient d'accord pour dire qu'elle a soutenu le développement professionnel du personnel de leur organisation. Seulement 30 % des répondants affirment que l'AILIA a contribué au développement de leur organisation en général (voir Figure suivante). Ce sont les cabinets de traduction qui sont les moins susceptibles de dire que l'AILIA a contribué à leur développement. Des trois secteurs, les cabinets de traduction sont toutefois plus susceptibles de dire que l'AILIA leur a aidé à trouver du personnel.

Figure 3 : Impact de l'AILIA sur ses membres (1)
Impact de l'AILIA sur ses membres (1)
[Description de la figure 3]

L'évaluation s'est aussi penchée sur l'efficacité de l'AILIA et des contributions du PIL à aider l'industrie à profiter des marchés. Selon les résultats du sondage, l'AILIA n'a pas eu d'impacts substantiels sur l'industrie sur ce plan. Selon les résultats présentés à la figure suivante, peu de membres sont d'accord pour dire que l'AILIA a contribué au développement de produits (12 % sont d'accord). Une minorité a également dit que l'AILIA a aidé leur organisation à trouver de nouvelles clientèles domestiques (18 % sont d 'accord) ou de l'étranger (20 % sont d'accord). Cependant, les représentants des entreprises de formation étaient plus susceptibles de dire que l'AILIA les a aidé à trouver des clientèles à l'étranger (26 %).

Figure 4 : Impact de l'AILIA sur ses membres (2)
Impact de l'AILIA sur ses membres (2)
[Description de la figure 4]

La figure suivante suggère que le programme PIL a eu un impact plus considérable. Selon les résultats une bonne majorité de gens qui ont reçu des contributions disent que celles-ci ont permis à leur organisation d'attirer des nouveaux étudiants (78 %), d'observer une augmentation dans la demande de leurs produits (68 %) ou de trouver des débouchés/clients sur les marchés nationaux (75 %) ou internationaux (73 %). Une majorité (62 %) dit aussi que la contribution a aidé l'organisation à développer des stratégies de commercialisation ou de communication. Une minorité indique que la contribution a aidé à développer des nouveaux services ou produits.

Figure 5 : Impacts des cotributions du PIL
Impacts des cotributions du PIL
[Description de la figure 5]

Selon les figures suivantes, les écoles affirment en grande majorité (83 %) avoir attiré des étudiants. Or, les entreprises de formation sont plus susceptibles d'affirmer que la contribution leur a permis d'observer un accroissement de la demande, de développer des nouveaux produits, de développer une stratégie de communication ou de commercialisation, ou de développer de trouver de nouvelles clientèles internationales. Cependant, les entreprises de technologie et de traduction sont plus susceptibles de penser que les contributions leur ont permis de trouver des nouveaux débouchés ou clientèles sur les marchés nationaux.

Pour des raisons techniques, le sondage n'a pas été conçu pour mesurer les impacts économiques précis des contributions (voir la section 2.3). Cependant les résultats indiquent que les entreprises membres de l'AILIA et celles ayant reçu des contributions ont pour la plupart connu une certaine croissance depuis les cinq dernières années : 72 % des répondants du sondage affirment que leur chiffre d'affaires a augmenté depuis 2004, 13 % disent que leur chiffre d'affaires n'a pas changé, et 15 % disent que ce chiffre a diminué. Plus de trois quarts (81 %) des répondants sondés croient que la demande pour les produits et services offerts par leur organisation va croître au cours des trois prochaines années principalement en raison de la demande qui est en pleine croissance (n=43).

En guise de comparaison avec l'industrie en général, 41 % des répondants de l'enquête de Statistique Canada (2006) prévoyaient une augmentation, 45 % prévoyaient la stabilité et 14 % prévoyaient un déclin.

Enfin, le sondage a mesuré le nombre d'étudiants attirés grâce aux contributions. Selon les résultats, les contributions leur ont permis d'attirer, en moyenne, 46 étudiants. Ce chiffre sera d'une importance capitale dans le calcul du ratio coûts-efficacité présenté plus loin.

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3.1.3 L'IIL a-t-elle contribué à faire connaître davantage aux intervenants de l'industrie les débouchés commerciaux qui existent sur les marchés nationaux et internationaux pour les produits et services de l'industrie de la langue? Le cas échéant, de quelle façon?

Constats généraux

En gros, les résultats indiquent qu'une majeure partie des répondants apprécient les études de marché et rapports publiés par l'IIL et les trouvent utiles pour leur organisation (surtout pour les cabinets de traduction), tout comme les foires commerciales et les missions commerciales (surtout pour les écoles). L'IIL a produit de nombreuses études de marché que l'on peut retrouver sur le site Web d'Industrie Canada. L'AILIA publie également des informations sur l'industrie sur son site. Le personnel du ministère et plusieurs bénéficiaires du PIL ont également participé à des missions commerciales dans plusieurs pays. Les entrevues en profondeur indiquent que ces sources d'information et activités peuvent aider les écoles à attirer plusieurs étudiants de l'étranger.

Résultats des entrevues en profondeur

L'IIL a soutenu l'industrie en terme d'information sur les débouchés commerciaux sur trois fronts : par la voie des travaux de recherche et de publications par le ministère, par les missions commerciales entreprises par le personnel du ministère, et par la voie du PIL. L'IIL soutient aussi l'industrie par la voie de l'AILIA.

Du côté des publications de l'AILIA, un des représentants d'entreprise a dit que les gens de son organisation ont utilisé les résultats des études, dont la carte routière technologique. Ils utilisent Info-AILIA, le bulletin de liaison de l'Association.

Les informations du Ministère sont aussi très appréciées des gens de cette organisation. Apparemment, grâce aux informations du Ministère et de l'AILIA, et la contribution reçue du PIL, leurs ventes en Europe ont plus que triplé et les ventes au Canada ont augmenté de 20 %. Ils ne faisaient pas de promotion du tout avant de recevoir les contributions. Cependant, le représentant de l'entreprise aurait préféré des contributions plus élevées, de l'ordre de 20 000 $. Un représentant d'une autre entreprise a dit que le site Web du PIL est très convivial et qu'il a utilisé les documents produits par l'IIL pour obtenir des statistiques.

Comme on l'indique plus loin (revue de la documentation), plusieurs des bénéficiaires du PIL ont accompagné l'équipe du Ministère lors de missions commerciales.

Résultats des études de cas

Les trois études de cas menées pour l'évaluation confirment que les contributions du PIL ont eu des impacts positifs pour leur firme. Le cas de l'école de langue, par exemple, indique que ses missions commerciales ont contribué à attirer des étudiants étrangers. Ils ont mené trois missions commerciales en Asie, au Japon, en Chine et en Corée. Ils ont participé (dans certains cas, ils ont organisé) à des séminaires de vente et rencontré des représentants locaux. Ils y ont rencontré des clients potentiels et ont établi un partenariat avec une représentante en Chine. Selon les représentants de l'entreprise, ces démarches ont contribué à la croissance des activités de l'entreprise, dont le nombre de clients s'est accru de 500 à 1 000 élèves par année au cours des cinq dernières années. Aujourd'hui, celle-ci attire plus de 6 000 étudiants par années dans ses écoles. Cependant, l'entreprise avoue que certaines de ces activités auraient été lancées sans le soutien du PIL.

Résultats de la revue de documentation

Selon la revue de documentation, l'information sur les marchés produite par l'IIL est accessible à l'industrie par la voie de l'Internet. L'information est diffusée par le site Stratégis. Il contient les rapports de toutes les études produites par l'IIL à travers son volet Marketing et image de marque. La revue de documents indique que l'IIL a produit sept études de marché : Chine, Hong Kong/Macao, Corée, Brésil, République Tchèque, Allemagne et Taiwan. Ces études décrivent généralement l'état des marchés. Par exemple, l'étude portant sur l'Allemagne donne un aperçu du secteur de la formation linguistique en Allemagne en abordant principalement son système d'éducation, les principaux facteurs contribuant à la progression du marché, ses particularités et ses opportunités. Elle traite également de l'environnement concurrentiel, et donne des conclusions tirées d'un sondage et d'entrevues.

L'IIL soutient également le portail de l'industrie de la langue. Le portail présente l'industrie canadienne de la langue, l'AILIA et le CRTL. Il contient également des capsules d'information (nouvelles, événements, conférences). Le portail reçoit plus de 11 000 visites par année (2006-2007).

Le site Web de l'AILIA contient également des informations sur l'industrie, notamment par la carte routière technologique. Le site de l'AILIA a été lancé en janvier 2005 et ses pages attirent en moyenne 4 500 visites par mois dont 1 800 visiteurs. A part le site Web, la revue de document indique que l'AILIA a participé à 18 conférences annuelles et 7 foires et missions.

Quant aux bénéficiaires des contributions du PIL, ils ont participé à des foires dans les pays suivants :

Tableau 12 : Taux de participation aux foires par année
(% des bénéficiaires du PIL
% Amérique du nord (incluant le Mexique) Asie Amérique du sud Europe Moyen-Orient / Afrique du nord Océanie Aucune participationNote *
  1. * La contribution reçue a servi à la promotion ou au développement d'un site Web. (retour à la référence de note *)
2003-2004 40 20  

13

7   20
2004-2005 26 25 22 16 2   9
2005-2006 28 21 8 28 8   7
2006-2007 19 31 12 14 7 1 16
Résultats du sondage

Selon les résultats du sondage, les produits et services de l'IIL sont effectivement appréciés, notamment ses produits d'information sur les marchés. Selon les résultats, 66 % des répondants ont trouvé utiles les études de marché produites pour le volet Marketing et image de marque et 67 % ont trouvé les rapports et publications utiles. Un pourcentage semblable (65 %) a trouvé les informations sur les professions de l'industrie utiles. Globalement, 69 % ont trouvé le PIL utile pour eux.

Figure 6 : Utilités perçue de IIL
Utilités perçue de IIL
[Description de la figure 6]

Par secteur, on note que les entreprises de formation sont plus susceptibles d'apprécier le programme (78 % le trouvent utile, contre 56 % dans la traduction et 58 % technologie langagière). Par contre, davantage de représentants du secteur de la traduction apprécient l'information sur les professions.

Selon les résultats du sondage, le secteur de la formation trouvent davantage utiles les foires ou missions, 53 % les trouvant utiles. Cependant, le secteur de la traduction apprécie davantage les rapports et publications, tout comme les études de marché. Enfin, les répondants ont été interrogés sur l'utilité du site Internet de l'industrie de la langue (portail), et les représentants du secteur de la technologie langagière ont été légèrement plus nombreux en proportion à le trouver utile, tout comme les répondants de la catégorie « autres ».

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3.1.4 L'IIL a-t-elle contribué à faire connaître davantage les produits et services de l'industrie aux clients potentiels d'autres secteurs industriels au Canada et à l'étranger?

Résultats des entrevues en profondeur

Avec quelques exceptions, la majorité des répondants des entrevues en profondeur ne peuvent dire si l'initiative a contribué à faire connaître davantage les produits et services de l'industrie aux clients potentiels d'autres secteurs industriels au Canada et à l'étranger. Aucun représentant de l'industrie n'a pu confirmer que l'IIL a pu contribuer à leur faire établir des contacts avec des clients en dehors de leurs marchés traditionnels.

Toutefois, un des gestionnaires de programme explique que quelques compagnies, notamment celles dans l'industrie manufacturière (exportation) ont changé leur attitude vis-à-vis des services linguistiques. Apparemment, certaines compagnies d'autres secteurs ne considèrent plus les frais linguistiques comme une « dépense », mais plutôt comme un investissement. Ces compagnies ont compris comment les produits et services de l'industrie de la langue peuvent les aider à se positionner sur les marchés internationaux et à communiquer avec les clients.

Les résultats du sondage

Selon les résultats du sondage, la moitié des bénéficiaires du PIL étaient d'accord pour dire que la contribution du ministère leur a permis d'établir des contacts avec des gens à l'extérieur de leur industrie. Cela est surtout vrai pour les entreprises de technologie langagière et de formation linguistique (voir annexe H).

Figure 7 : Impact des contributions du PIL
Impact des contributions du PIL
[Description de la figure 7]
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L'IIL a-t-elle contribué à créer des synergies entre les organisations de l'industrie de la langue? Le cas échéant, de quelle façon?

Constats généraux

Les résultats indiquent généralement que l'IIL a contribué à établir des liens entre l'AILIA et d'autres institutions. Le PIL a contribué à bâtir des liens entre les bénéficiaires et d'autres partenaires, surtout du côté des entreprises de formation et de technologie langagière. Cependant, une faible majorité des membres de l'AILIA affirme que celle-ci a aidé à créer de nouveaux contacts avec des gens de leur industrie.

Résultats des entrevues en profondeur

Un des défis auxquels fait face le secteur est la fragmentation. L'éclatement de l'industrie nuit à sa capacité à profiter des marchés d'importance, comme ceux à l'échelle internationale. L'évaluation s'est penchée sur l'impact de l'IIL sur les synergies entre les organisations du secteur.

Plusieurs répondants des entrevues en profondeur ont indiqué des exemples de synergies qui ont été crées entre les organisations de l'industrie grâce à l'IIL. Par exemple, l'IIL à travers l'AILIA, a créé des liens avec les comités (dont celui de la traduction qui travaille sur le projet des normes) et des échanges entre membres. L'AILIA a créé des liens en prenant le leadership dans le dossier de l'offre permanente pour TPSGC. Des employés de l'Initiative ont indiqué que celle-ci a aussi donné lieu à des synergies entre le CRTL, l'AILIA et l'Université du Québec en Outaouais (UQO), synergies qui n'existaient pas avant et qui soutiennent le développement de l'industrie : les sous-comités de l'AILIA permettent des échanges entre les comités et les membres. Présentement, l'AILIA dispose d'un Comité traduction, un Comité ressources humaines, un Comité communications, Comité de carte routière technologique et ses sous-comités (traitement de langage, traduction, gestion de contenu, formation linguistique).

De plus, des réseaux ont été créés à travers l'AILIA, selon les répondants des entrevues. Autres exemples et résultats de synergies :

  • Le Bureau de la traduction a développé des matériaux promotionnels avec l'AILIA;
  • Les associations d'écoles de traduction et les associations francophones canadiennes ont travaillé ensembles afin de connaître certaines données comme le nombre de diplômés (elles ont identifié 13 programmes de traduction au Canada);
  • Le développement de partenariats entre les entreprises pour le développement des normes industrielles (par ex., pour les écoles de langue, discussions au niveau de la traduction – codes internationaux) (voir étude de cas en annexe).

Quant au PIL, il a donné à des petites firmes la possibilité d'explorer des développements d'affaires potentiels dans des pays où ils n'auraient pas pu aller normalement.

Par ailleurs, un des gestionnaires du programme a noté que les cabinets de traduction devaient être incorporés pour pouvoir accéder aux contributions. Apparemment, plusieurs traducteurs indépendants ont décidé de collaborer avec d'autres pour s'incorporer. Un représentant d'association note qu'on a aussi assisté à l'émergence de partenariats entre des entreprises de formation et des entreprises axées sur les technologies.

Résultats du sondage

Selon les résultats du sondage (voir figure suivante), l'AILIA a eu un certain impact à ce sujet. Tel qu'indiqué, environ la moitié des répondants ont indiqué que l'AILIA a permis de nouveau contacts avec des gens de l'industrie. Le tiers ont dit que l'AILIA a permis à leur organisation d'établir des partenariats.

Figure 8 : Impact des AILIA sur ses membres
Impact des AILIA sur ses membres
[Description de la figure 8]

Les contributions du PIL semblent avoir eu des impacts plus considérables sur le plan des contacts et des partenariats avec d'autres firmes. Selon les résultats (voir Figure suivante), 71 % étaient d'accord pour dire que les contributions ont permis d'établir des contacts avec des gens de leur industrie, et un peu plus de la moitié ont dit que les contributions ont permis d'établir des partenariats avec d'autres firmes ou organisations. Ce qui reflète les affirmations dans les entrevues.

Figure 9 : Impact des contributions du PIL
Impact des contributions du PIL
[Description de la figure 9]

Selon les résultats, les entreprises de formation et de technologie ont été plus susceptibles d'établir des partenariats avec d'autres firmes ou institutions.

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3.1.6 L'IIL a-t-elle eu des incidences imprévues?

Résultats des entrevues en profondeur

Peu de répondants ont noté des impacts imprévus ou inattendus. Ce qui a été mentionné le plus souvent, c'est le manque de cohésion entre les trois secteurs. Ces derniers ne s'identifient pas les uns aux autres et un des répondants a remarqué que l'on a sans doute sous-estimé l'écart entre les trois secteurs, et qu'il manque certainement des « atomes crochus » entre eux. Un observateur a tout de même fait remarquer que les entreprises de technologies langagières desservent les deux autres secteurs.

De plus, certains ont fait la remarque que le PIL semble mieux répondre aux besoins du secteur de formation linguistique que des secteurs de la traduction et des technologies langagières (ce qui est confirmé par le sondage).

Deux intervenants externes ont également fait la remarque que l'Initiative a été lancée dans le cadre du Plan d'action sur les langues officielles, mais qu'elle ne respecte pas les critères du Plan (un constat indiqué dans l'évaluation mi-parcours, voir l'annexe A). L'IIL a été créé dans la foulée du Plan d'action, mais a été transformé pour que l'industrie des langues en général puisse en bénéficier, et non uniquement le français et l'anglais. Par exemple, les compagnies anglophones s'intéressent moins au marché domestique des francophones, mais davantage au marché international.

D'autre part, les gestionnaires du PIL ont noté que le travail fait pour développer et établir une norme nationale n'était pas prévu au départ. Les personnes interrogées dans le cadre de l'étude de cas croient que cette norme aura un impact considérable sur l'industrie, notamment sur sa capacité d'exporter des services sur le marché international.

Enfin, on a demandé aux répondants du sondage si, globalement, l'Initiative a réussi à aider l'industrie de la langue à établir des orientations stratégiques, à renforcer les liens entre partenaires, à améliorer sa capacité de répondre à la demande croissante de services et de produits de la langue ainsi qu'à se développer et à accroître son accessibilité. D'après 22 % des répondants, cet objectif a été atteint, alors que 70 % pensent qu'il a été atteint que partiellement:

Figure 10 : Accord que l'objectif de l'IIL a été atteint (1)
Accord que l'objectif de l'IIL a été atteint (1)
[Description de la figure 10]

Tel qu'indiqué dans la figure 11, les entreprises de technologie et de formation étaient plus susceptibles de croire que l'objectif de l'IIL a été atteint.

Figure 11 : Accord que l'objectif de l'IIL a été atteint (2)
Accord que l'objectif de l'IIL a été atteint (2)
[Description de la figure 11]
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3.2 Rentabilité

3.2.1 Quelle était la rentabilité des principaux volets de l'IIL (contribution à l'AILIA, comité directeur et services de secrétariat connexes, programme de contributions pour l'industrie de la langue, activités de marketing et de positionnement)?

Constats généraux

Une comparaison systématique des coûts de gestion des ententes de contribution entre l'IIL et deux autres programmes indique que les coûts de gestion de cette première sont très élevés. Par contre, les estimations des revenus générés par les projets financés par le PIL tendent à montrer que les impacts financiers à court terme du PIL dépassent les coûts du PIL.

L'évaluation s'est penchée sur deux aspects de la rentabilité : le rapport coûts-efficience et le rapport coûts-efficacité. Le premier rapport porte essentiellement sur la bonne utilisation des ressources pour administrer le programme. Autrement dit, elle indique à quel point les coûts administratifs sont raisonnables pour gérer le programme. Le deuxième rapport s'intéresse aux impacts du programme, compte tenu des investissements.

Les rapports d'efficience ont été comparés avec ceux de deux autres programmes relativement comparables : le Programme d'aide au développement de l'industrie de l'édition, et le programme Routes commerciales, deux programmes du ministère du Patrimoine canadien. Ces programmes sont décrits à l'annexe G.

3.2.1.1 Ratio coûts-efficience : approche

Pour évaluer le ratio coûts-efficience, nous avons comparé les coûts administratifs liés à la gestion des ententes de contribution du PIL, de l'entente de contribution avec l'AILIA, et avec des composantes de deux programmes d'entente de contribution du ministère du Patrimoine canadien, c'est-à-dire, Routes commerciales et Programme d'aide au développement de l'industrie de l'édition. Les coûts administratifs sont calculés ici sur la base des salaires annuels du personnel directement impliqué dans la gestion des ententes de contribution, c'est-à-dire la sélection des projets, la révision des demandes de remboursement de frais et les autres travaux de suivi. Un ratio a été établi entre ces frais administratifs et le volume des ententes de contribution.

L'équipe a choisi de comparer ces ratios entre les trois programmes pour deux années, c'est-à-dire 2005-2006 et 2006-2007. Du côté de l'IIL, la période de 2004-2005 était en quelque sorte une période de démarrage. Quant à l'année 2007-2008, elle n'était pas terminée lors du travail de terrain. On s'est donc basé sur les années 2005-2006 et 2006-2007, ce qui convenait également pour les autres programmes comparés.

3.2.1.2 Résultats des analyses du ratio coûts-efficience

Le tableau suivant résume les résultats de l'analyse.

Résultats des analyses du ratio coûts-efficience
  IIL – contributions de l'AILIA IIL – contributions du PIL Routes commerciales (Ententes de contribution) Programme d'aide au développement de l'industrie de l'édition – Aide aux éditeurs Programme d'aide au développement de l'industrie de l'édition – Initiatives collectives Programme d'aide au développement de l'industrie de l'édition – Initiatives collectives Programme d'aide au développement de l'industrie de l'édition – Aide à la commercialisation internationale
  1. * Basés sur les montants approuvés. (retour à la référence de note *)
  2. ** Certains de ces employés sont fournis par Industrie Canada  c'est-à-dire extérieur à l'IIL (retour à la référence de note **)
Budgets annuels dédié aux contributions 2005-2006 et 2006-2007 1 143 098 $ 1 119 716 $Note * 4 435 867 $ 52 898 273 $ 6 689 062 $ 6 689 062 $ 9 600 000 $
Nombre de contributions  2005-2006 et 2006-2007 2 122 233 449 195 195 inconnue
Valeur moyenne des contributions 571 549 $ 9 178 $ 19 038 $ 117 813 $ 34 303 $ 34 303 $ nd
Nombre d'employés (équivalant à temps plein) 2 6Note ** 18 14 16 16 2 plus sous-traitance
Salaires (y compris 15 % pour avantages sociaux) 161 000 $ 368 000 $ 1 046 500 $ 972 000 $ 1 294 000 $ 1 294 000 $ 1 300 000 $ et
161 000 $ (salaire)
Ratio salaires / ententes de contribution $ 14,1 % 32,9 % 23,6 % 18,4 % 19,3 % 19,3 % 15,2 %
Analyse du rapport coûts-efficience

Selon les ratios indiqués, l'administration du PIL est nettement au-dessus des autres programmes, avec un ratio représentant 32,9 % des coûts des ententes de contribution. Cela s'explique en partie par le grand nombre d'ententes de contributions à gérer par rapport au budget total. Effectivement la valeur moyenne des contributions du PIL est nettement inférieure à celle des autres programmes, ce qui implique un ratio plus élevé de frais de gestion. Elle s'explique également par le fait que le programme offrait jusqu'à quatre rondes de concours de financement par année. En ce qui concerne les frais de gestion de la contribution à l'AILIA, le ratio de 14,1 % semble tout à fait comparable aux autres programmes, même si la nature de la contribution est quelque peu différente. Elle est d'ailleurs au-dessous de la norme généralement acceptée à l'égard des coûts d'administration d'un programme, c'est-à-dire 15 % (ou moins).

Cependant, comme le montre la prochaine section, les revenus générés estimés dépassent les coûts directs du programme.

3.2.1.1 Ratio coûts-efficacité : approche

L'analyse du rapport coûts-efficacité est essentiellement un examen des coûts du programme compte tenu de ses effets ou impacts. Il n'a pas été possible d'obtenir des données d'impacts des autres programmes comparés. Cependant, l'équipe d'évaluation a été en mesure d'estimer la valeur des revenus générés par les ententes de contributions du PIL à partir du sondage. On a donc procédé à une comparaison entre ces revenus et les coûts du programme, en supposant que l'objectif est que les revenus dépassent les coûts.

Calcul des revenus générés

Deux sources d'informations nous informent des revenus générés : les études de cas et le sondage.

1) Revenus générés selon les études de cas

Selon deux études de cas, les contributions ont générés des revenus considérables. Dans l'une des études de cas, on a appris que l'entente de contribution a permis à l'entreprise de recruter 10 traducteurs de l'étranger. En estimant que ces traducteurs génèrent des revenus d'au moins 25 000 $ chacun pour l'entreprise, l'impact s'élève à 250 000 $ pour une seule année et pour une contribution de 10 000 $, soit un ratio de 25 pour 1. Dans le cas de l'entreprise de technologie langagière, elle a bénéficié des retombées d'environ 500 000 $ pour la participation à une foire et une mission commerciale, donc pour un ratio d'également 25 pour 1 puisqu'il s'agissait de deux contributions.

En somme, à eux-seuls, ces cas ont généré des revenus s'élevant à 750 000 $ pour un investissement de 30 000 $.

2) Revenus générés par les écoles de langue selon le sondage

Le sondage mené pour les fins de cette évaluation ne nous permettait pas de mesurer avec précisions les revenus générés pour des raisons présentées plus haut dans le rapport. Cependant, le sondage a mesuré le nombre d'étudiants attirés par les écoles grâce aux ententes de contribution. Selon le sondage, 37 organisations ont attirés en moyenne 46 étudiants. On peut donc estimer les revenus générés de la façon suivante.

Nous avons supposé que le tiers de ces étudiants sont des étrangers, ce qui est sans doute une estimation très conservatriceNote 15. A partir de cette prémisse, on peut estimer les retombées à partir d'autres sources d'information. Selon un sondage mené par le ACELPNote 16 auprès d'étudiants étrangers (n=1 734 étudiants), on peut baser nos estimations sur les données suivantes :

  • Les coûts moyens des cours de langue sont de 250 $ par semaine.
  • Bien entendu, dans le cas des étudiants étrangers, on peut aussi compter sur des impacts découlant des dépenses de logement et de subsistance, qui s'élèvent en moyenne à 398 $ par semaine selon le sondage de l'ACELP.
  • Le sondage indique également que la moitié des étudiants ont emprunté une compagnie aérienne canadienne pour se rendre au Canada. On peut donc estimer donc que les frais de transport seraient de l'ordre de 500 $ par étudiant par séjour (ou 1000 $ par étudiant, divisé par deux). Chaque étudiant étranger dépense donc, en moyenne, 898 $ pour le transport, logement et les autres frais de subsistance.

Dans tous les cas, si l'on considère que le PIL a attiré 1702 étudiants (37 répondants attirant 46 étudiants en moyenne) pour des cours d'une durée de 9 semaines (ce qui constitue la durée moyenne selon le sondage ACELP), on peut faire le calcul suivant :

Revenus générés par les écoles de langue selon le sondage
Étudiants canadiens 1 135 étudiants X 250 $ X 9 semaines= 2 553 750 $ de revenus de frais de scolarité
Étudiants étrangers : 567 étudiants × 250 $ × 9 semaines = 1 275 750 $ de revenus de frais de scolarité plus :
567 étudiants × 398 × 9 semaines = 2 030 994 $ de revenus pour les frais de logement, de transport et de subsistance
567 étudiants × 500 $ = 283 500 $
Total 6 143 994 $ de revenus générés dans l'économie canadienne

Bref, dans l'ensemble de l'économie canadienne, on peut estimer que le PIL a permis de générer des revenus dépassant les 6 000 000 $. Ce montant dépasse largement les frais des ententes de contributions (400 000 $ par année) et de frais de salaire (184 000 $ par année), pour un total de 1,7 millions de dollars sur trois ans.

Le rapport coûts-efficacité du programme PIL est donc tout à fait raisonnable, surtout si l'on considère que nos estimations sont essentiellement basé sur les retombées immédiates et partielle dans un secteur de l'industrie (nous n'avons sondé qu'environ 50 % de la population des organisations qui ont reçu des ententes de contribution), et sans considération des impacts indirects (qui pourrait être calculé à partir d'un modèle intrant-extrant). Nous estimons que les revenus futurs et non-estimés dépasseront encore plus largement les investissements.

Reste à savoir à quel point ces impacts auraient eu lieu sans l'IIL. Cette question est difficile à répondre. Cependant, même si l'estimé des impacts était surestimé de 100 % (ou du double de la valeur réelle), les montants demeureraient encore largement supérieurs aux dépenses, selon nos estimations.


Notes en bas de page

  1. 10 L'équipe d'évaluation a mené quelques recherches supplémentaires sur la structure de quelques-unes de ces organisations. Pour sa part, l'ACELP comprend trois catégories de membres. Les membres titulaires qui représentent les entreprises en opération depuis 3 ans et plus et dont la principale activité est l'enseignement du français ou de l'anglais langue seconde. Les membres jumelés se composent des mêmes membres que les précédents; toutefois pour les entreprises en opération depuis au moins 1 an mais moins de 3 ans. Les membres associés sont des entreprises qui soutiennent l'enseignement du français ou de l'anglais langue seconde, mais qui ne compte pas l'enseignement comme une activité principale. (retour à la référence de note en bas de page 10)
  2. 11 Compte-rendu de réunion du Comité exécutif, 24 avril 2006. (retour à la référence de note en bas de page 11)
  3. 12 On peut noter que les normes industrielles, qui portent sur les services et les méthodes de monitorages, diffèrent de normes professionnelles, qui sont plutôt régulées par les associations professionnelles. (retour à la référence de note en bas de page 12)
  4. 13 Sondage des membres de la Société canadienne d'évaluation Décembre 2003, Rapport sommaire (retour à la référence de note en bas de page 13)
  5. 14 Perspectives, (nouvelles de l'ACN), printemps 2004 (retour à la référence de note en bas de page 14)
  6. 15 Ce qui est sans doute une sous-estimation. Selon l'Enquête sur les entreprises de l'industrie de la langue au Canada – Traduction, interprétation et formation linguistique (août 2006), les écoles de langues canadiennes ciblent surtout les étudiants étrangers (64 % des écoles). (retour à la référence de note en bas de page 15)
  7. 16 Canadian Private Language Schools – Preliminary Report, Student Profile Survey – February 2007 (retour à la référence de note en bas de page 16)

4.0 Conclusions

Ce rapport visait essentiellement à évaluer l'ampleur des impacts de l'initiative et d'examiner sa rentabilité. On a examiné les impacts sous cinq angles, soit le succès du programme à : former une association de l'industrie de la langue d'envergure nationale; à accroître la capacité de l'industrie; à faire connaître les débouchés commerciaux; à faire connaître davantage les produits et services de l'industrie aux clients potentiels d'autres secteurs; et à créer des synergies entre les organisations de l'industrie de la langue. Voici les principales conclusions de l'étude pour chacune de ces dimensions.

Succès de l'AILIA à se positionner comme association nationale de l'industrie de la langue. Globalement, les résultats indiquent que le membership de l'AILIA n'est pas parfaitement représentatif de l'industrie, notamment du côté des écoles de formation. Les résultent indiquent également que la prestation de service de l'AILIA ne satisfait pas une forte majorité de membres, et que l'AILIA n'a pas encore réussi à attirer une masse critique de membres. L'AILIA dépend aussi fortement des fonds publics pour survivre et sa pérennité à long terme n'est pas assurée, du moins sous les paramètres actuels de l'association. On note tout de même que des progrès importants ont été réalisés par l'AILIA cette dernière année.

Contribution de l'AILIA et l'IIL à l'accroissement de la capacité de l'industrie.
Selon les résultats, les ententes de contribution du PIL ont eu un impact positif. Les écoles de langue ont eu beaucoup de succès à attirer une clientèle internationale, et les cabinets de traduction et les entreprises de technologie langagière disent avoir profité du programme pour attirer de nouveaux clients. Cependant, les résultats de l'AILIA sont plus mitigés : peu de membres sont d'accord pour dire que l'AILIA a eu un impact sur le développement professionnel ou même sur le développement de leur entreprise en général.

Succès de l'IIL à faire connaître les débouchés commerciaux. Les résultats indiquent que les études de marché et rapports produits par l'IIL sont appréciées, notamment du côté des cabinets de traduction. Les foires commerciales et les missions commerciales sont aussi appréciées, notamment par les écoles de langue, qui les utilisent pour attirer plusieurs étudiants de l'étranger.

Contribution de l'IIL à faire connaître davantage les produits et services de l'industrie aux clients potentiels d'autres secteurs industriels au Canada et à l'étranger. Les résultats ne nous permettent pas de répondre avec certitude à cette question.

Succès à faire connaître davantage les produits et services de l'industrie aux clients potentiels d'autres secteurs industriels au Canada et à l'étranger. Selon les résultats la moitié des bénéficiaires du PIL ont dit que la contribution du ministère leur a permis d'établir des contacts avec des gens à l'extérieur de leur industrie.

Contribution à la création de synergies entre les organisations de l'industrie de la langue.
Du côté du PIL, les contributions ont aidé à bâtir des liens entre les bénéficiaires et d'autres partenaires, surtout du côté des entreprises de formation et de technologie langagière. L'AILIA a pour sa part établi des liens avec d'autres institutions. Cependant, une faible majorité des membres de l'AILIA croit que celle-ci les a aidés à créer de nouveaux contacts avec des gens de leur industrie.

Analyse de la rentabilité. La rentabilité a été examiné sous deux angles, c'est-à-dire le rapport coûts-efficience et le rapport coûts-efficacité. Une comparaison systématique des coûts de gestion des ententes de contribution entre l'IIL et deux autres programmes indique que les coûts de gestion de cette première sont très élevés, dépassant la norme généralement admise en la matière, c'est-à-dire 15 %.

Selon les analyses des revenus générés par les contributions, les impacts financiers à court terme du PIL dépassent les coûts du programme, du moins ceux associés au programme de contributions.


L'initiative de l'industrie de la langue

L'initiative de l'industrie de la langue a pris fin le 31 mars 2008. Le rapport d'évaluation ne contient aucune recommandation en raison de ce fait, ni de plan d'action de la part de la gestion. La réponse de la gestion a confirmé son accord avec les constatations et conclusions de l'évaluation.


Modèle logique

Les objectifs sont les suivants : « Aider les industries de la langue (IL) à définir une orientation stratégique, à renforcer les liens entre les partenaires et à améliorer leur capacité de répondre à la demande croissante de services et de produits linguistiques; développer l'accès aux marchés linguistiques au Canada et à l'étranger et mettre en place un plan durable pour la relève à la suite de la mise en œuvre du Plan d'action pour les langues officielles (PALO). » Ces objectifs se divisent en deux éléments de programme distincts, dont le premier est « Réseau canadien des industries de la langue – Coordination et gouvernance – Mise en valeur du potentiel ». On trouve ensuite l'encadré des activités, dont le titre est « Groupe de mise en œuvre de l'IIL / Comité directeur ». Cette section comporte les points suivants :

  • Assure la mise en œuvre de l'Initiative de l'industrie de la langue (IIL)
  • Soutient la création d'associations représentatives
  • Surveille les résultats
  • Organise et coordonne les activités du Comité directeur
  • Évalue le profil de l'IL
  • Gère et supervise les paiements de transfert de l'IL à l'Association
  • Soutient la stratégie de perfectionnement pour La Relève
  • Détermine les priorités en matière de recherche et d'analyse

La section suivante porte sur les extrants et comporte les éléments suivants :

  • Rapports sur les activités et les résultats
  • Actualisation du profil de l'IL
  • Réunions, ateliers
  • Création d'au moins une association
  • Contributions à l'Association de l'industrie de la langue (AILIA) pour des activités de réseautage et le perfectionnement des RH
  • Rapport annuel au Bureau du Conseil privé (BCP)

La section suivante porte sur les résultats immédiats.

  • Plan d'action pour le perfectionnement des RH
  • Orientation stratégique claire
  • Consensus de l'industrie sur l'orientation stratégique et adoption de cette dernière
  • Connaissance des possibilités

La section suivante porte sur les résultats provisoires.

  • Synergies entre les secteurs de l'IL
  • Élaboration et développement des programmes des établissements d'enseignement
  • Élimination de l'écart entre la demande du marché et les ressources humaines disponibles

La dernière section est intitulée « Résultats finaux » et contient la mention « Infrastructure durable pour les industries de la langue ».

Le deuxième élément de programme est « Marketing et promotion de l'image de marque – Mise en valeur du potentiel ». Il est lié à la section des activités, dont l'encadré porte le titre « Groupe de mise en œuvre de l'IIL ». L'encadré comporte les points suivants :
  • Soutient le recrutement de nouveaux talents (perfectionnement des RH)
  • Soutient et coordonne les foires et les missions commerciales
  • Soutient l'élaboration de produits d'information pour promouvoir les IL dans divers marchés au Canada et à l'étranger
  • Sensibilise les fonctionnaires et les entreprises de l'IL aux programmes gouvernementaux à l'intention des IL
  • Gère et supervise les paiements de transfert accordés aux entreprises de l'IL
  • Recueille des données sur les marchés national et international

Cet encadré se divise ensuite en deux autres encadrés dans la section des extrants. Le premier encadré comporte les points suivants :

  • Stratégie de marketing – Canada (clients / perfectionnement des RH)
  • Foires nationales de l'IL
  • Matériel de promotion de l'IL
  • Liste des programmes gouvernementaux pour l'IL imprimée et sur des sites Web
  • Contributions aux entreprises de l'IL pour des activités de marketing et de promotion de l'image de marque et pour la participation à des foires commerciales (nationales)

Cet encadré mène à un encadré de la section des résultats immédiats, qui comporte les éléments suivants :

  • Meilleure connaissance de l'IL par les étudiants et clients éventuels
  • Participation accrue à des foires commerciales
  • Compréhension des débouchés
  • Utilisation accrue des programmes du gouvernement par les IL

Cet encadré est ensuite lié aux résultats provisoires.

  • Chiffre d'affaires accru
  • Viabilité de l'industrie en ce qui concerne les ressources humaines

Le deuxième encadré de la section des extrants comporte les éléments suivants 

  • Stratégie de marketing – marché international
  • Stand du Canada aux foires commerciales
  • Produits d'information invitant à participer à des évènements internationaux
  • Contributions aux entreprises de l'IL pour des activités de marketing et de promotion de l'image de marque et pour la participation à des foires et des missions commerciales

Cet encadré mène à un encadré de la section des résultats immédiats, qui comporte les éléments suivants :

  • Participation accrue à des missions et à des foires commerciales (internationales)
  • Meilleure connaissance des IL du Canada par les représentants du Canada à l'étranger
  • Compréhension des débouchés

Cet encadré est lié à un encadré de la section des résultats provisoires, qui comporte les éléments suivants :

  • Plus de contrats et part du marché international accrue pour les entreprises canadiennes de l'IL
  • Présence accrue des IL canadiennes dans les activités de promotion internationales

Les deux encadrés de la section des résultats provisoires mènent ensemble à la catégorie des résultats finaux qui contient la mention « Accès sécurisé et accru aux marchés national et international ».

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Figure 1

L'image est un diagramme à barres horizontales dont le titre est « Raisons pour lesquelles les répondants ne sont pas membres de l'AILIA ». Il comporte cinq raisons données par les répondants et le pourcentage de répondants pour chaque raison. Parmi les répondants, 45 % ont répondu « Déjà membre d'une autre association », 32 % ont répondu « Je ne connais pas l'Association », 16 % ont répondu « Coûts d'adhésion trop élevés », 13 % ont répondu « N'apporte pas de valeur à notre organisation » et 26 % ont répondu « Autre (précisez) ». Dans le bas, le diagramme présente le « nombre de répondants (n=31) ».

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Figure 2

L'image est un graphique montrant les pourcentages de personnes qui ont exprimé divers niveaux de satisfaction, dans diverses catégories. Le titre du tableau est « Niveau de satisfaction avec les services de l'AILIA ». La première catégorie est « Contribution de l'AILIA au développement de normes et de bonnes pratiques pour votre secteur (n=61) ». Dans cette catégorie, 27 % des répondants se sont dits insatisfaits, 29 % se sont dits ni satisfaits ni insatisfaits et 44 % se sont dits satisfaits. La catégorie suivante est « Activités de promotion et de revendication de l'AILIA en général (n=67) ». Dans cette catégorie, 22 % des répondants se sont dits insatisfaits, 31 % se sont dits ni satisfaits ni insatisfaits et 47 % se sont dits satisfaits. La catégorie suivante est « Services aux membres de l'AILIA en général (n=70) ». Dans cette catégorie, 23 % des répondants se sont dits insatisfaits, 27 % se sont dits ni satisfaits ni insatisfaits et 50 % se sont dits satisfaits. La catégorie suivante est « Conférences, foires et/ou rencontres organisées par l'AILIA (n=61) ». Dans cette catégorie, 25 % des répondants se sont dits insatisfaits, 25 % se sont dits ni satisfaits ni insatisfaits et 50 % se sont dits satisfaits. La dernière catégorie est « Rapports et publications de l'AILIA (n=65) ». Dans cette catégorie, 11 % des répondants se sont dits insatisfaits, 23 % se sont dits ni satisfaits ni insatisfaits et 66 % se sont dits satisfaits.

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Figure 3

L'image est un graphique intitulé « Impact de l'AILIA sur ses membres ». Le graphique montre les pourcentages de personnes qui ont exprimé divers niveaux d'accord avec trois énoncés. Le premier énoncé est « A contribué au développement de mon organisation en général (n=68) ». Pour cet énoncé, 40 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 30 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 30 % ont répondu « D'accord ». L'énoncé suivant est « A permis à mon organisation d'embaucher du nouveau personnel (n=60) ». Pour cet énoncé, 70 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 20 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 10 % ont répondu « D'accord ». Le dernier énoncé est « A aidé au perfectionnement professionnel du personnel de mon organisation (n=68) ». Pour cet énoncé, 45 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 34 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 21 % ont répondu « D'accord ».

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Figure 4

L'image est un graphique intitulé « Impact de l'AILIA sur ses membres ». Le graphique montre les pourcentages de personnes qui ont exprimé divers niveaux d'accord avec trois énoncés. Le premier énoncé est « A permis à mon organisation de développer de nouveaux services ou produits (n=65) ». Pour cet énoncé, 67 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 21 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 12 % ont répondu « D'accord ». L'énoncé suivant est « A permis à mon organisation de trouver de nouveaux débouchés ou de nouvelles clientèles sur les marchés internationaux (n=60) ». Pour cet énoncé, 52 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 30 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 18 % ont répondu « D'accord ». Le dernier énoncé est « A permis à mon organisation de trouver de nouveaux débouchés ou de nouvelles clientèles sur les marchés nationaux (n=60) » Pour cet énoncé, 53 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 27 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 20 % ont répondu « D'accord ».

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Figure 5

L'image est un graphique dont le titre est « Impact des contributions du PIL ». Le graphique montre le pourcentage de répondants qui étaient d'accord, pas d'accord ou ni d'accord, ni en désaccord avec une série d'énoncés. Le premier énoncé est « Attirer de nouveaux étudiants (n=49) ». Pour cet énoncé, 8 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 14 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 78 % ont répondu « D'accord ». L'énoncé suivant est « Observer une augmentation dans la demande de nos produits et/ou services (n=53) ». Pour cet énoncé, 11 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 21 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 68 % ont répondu « D'accord ». L'énoncé suivant est « Développer de nouveaux services ou produits (n=34) ». Pour cet énoncé, 35 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 21 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 44 % ont répondu « D'accord ». L'énoncé suivant est « Développer une stratégie de commercialisation ou de communication pour profiter des débouchés (n=42) ». Pour cet énoncé, 17 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 21 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 62 % ont répondu « D'accord ». L'énoncé suivant est « Trouver de nouveaux débouchés ou de nouvelles clientèles sur les marchés internationaux (n=51) ». Pour cet énoncé, 8 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 20 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 72 % ont répondu « D'accord ». Le dernier énoncé est « Trouver de nouveaux débouchés ou de nouvelles clientèles sur les marchés nationaux (n=49) ». Pour cet énoncé, 13 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 13 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 75 % ont répondu « D'accord ».

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Figure 6

L'image est un graphique intitulé « Utilité perçue de l'IIL ». Le graphique montre le pourcentage de répondants et le degré d'utilité qu'ils attribuent à divers produits et services de l'IIL. Le premier service est « Programme de l'industrie de la langue (PIL) (n=87) ». Parmi les répondants, 18 % ont trouvé que le service n'était « Pas utile », 13 % l'ont trouvé « Moyennement utile » et 69 % l'ont trouvé « Utile ». Le service suivant est « Information sur les professions de l'industrie de la langue (n=62) ». Parmi les répondants, 14 % ont trouvé que le service n'était « Pas utile », 21 % l'ont trouvé « Moyennement utile » et 65 % l'ont trouvé « Utile ». Le service suivant est « Foires ou missions (n=57) ». Parmi les répondants, 29 % ont trouvé que le service n'était « Pas utile », 19 % l'ont trouvé « Moyennement utile » et 52 % l'ont trouvé « Utile ». Le prochain service est « Rapports et publications (n=63) ». Parmi les répondants, 11 % ont trouvé que le service n'était « Pas utile », 22 % l'ont trouvé « Moyennement utile » et 67 % l'ont trouvé « Utile ». Le service suivant est « Études de marché (n=60) ». Parmi les répondants, 18 % ont trouvé que le service n'était « Pas utile », 16 % l'ont trouvé « Moyennement utile » et 66 % l'ont trouvé « Utile ». Le dernier service est «  Site Internet de l'industrie de la langue (n=75) ». Parmi les répondants, 20 % ont trouvé que le service n'était « Pas utile », 25 % l'ont trouvé « Moyennement utile » et 55 % l'ont trouvé « Utile ».

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Figure 7

L'image est un graphique qui montre la réponse à un énoncé et dans quelle mesure les répondants sont d'accord avec cet énoncé. Le titre du graphique est « Impact des contributions du PIL ». L'énoncé est « A permis d'établir de nouveaux contacts avec des gens à l'extérieur de mon industrie (n=42) ». Pour cet énoncé, 33 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 17 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 50 % ont répondu « D'accord ».

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Figure 8

L'image est un graphique qui montre la réponse à deux énoncés et dans quelle mesure les répondants sont d'accord avec ces énoncés. Le titre du graphique est « Impact de l'AILIA sur ses membres ». Le premier énoncé est « A permis d'établir de nouveaux contacts avec des gens de mon industrie (n=70) ». Pour cet énoncé, 28 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 18 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 54 % ont répondu « D'accord ». Le deuxième énoncé est « A permis à mon organisation d'établir des partenariats avec d'autres firmes ou institutions (n=68) ». Pour cet énoncé, 49 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 22 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 29 % ont répondu « D'accord ».

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Figure 9

L'image est un graphique qui montre la réponse à deux énoncés et dans quelle mesure les répondants sont d'accord avec ces énoncés. Le titre du graphique est « Impact des contributions du PIL ». Le premier énoncé est « A permis d'établir de nouveaux contacts avec des gens de mon industrie (n=48) ». Pour cet énoncé, 13 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 17 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 71 % ont répondu « D'accord ». Le deuxième énoncé est « A permis à mon organisation d'établir des partenariats avec d'autres firmes ou institutions (n=43) ». Pour cet énoncé, 23 % des répondants ont répondu « Pas d'accord », 21 % ont répondu « Ni en accord, ni en désaccord » et 56 % ont répondu « D'accord ».

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Figure 10

L'image est un graphique intitulé « D'accord que l'IIL a atteint son objectif ». L'énoncé « L'Initiative a atteint son objectif » et le pourcentage de répondants sont donnés. Parmi les 88 répondants, 8 % ont répondu « Pas du tout », 70 % ont répondu « Partiellement » et 22 % ont répondu « Complètement ».

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Figure 11

L'image est un graphique intitulé « D'accord que l'IIL a atteint son objectif ». Le graphique montre le pourcentage de répondants, selon le type d'entreprise et la mesure dans laquelle ils sont d'accord. Le premier type est « Traduction (n=28) ». Pour ce type d'entreprise, 14 % des répondants ont répondu « Pas du tout », 72 % ont répondu « Partiellement » et 14 % ont répondu « Complètement ». Le type suivant est « Formation (n=53) ». Pour ce type, 11 % des répondants ont répondu « Pas du tout », 64 % ont répondu « Partiellement » et 25 % ont répondu « Complètement ». Le type suivant est « Technologie langagière (n=18) ». Pour ce type, 22 % des répondants ont répondu « Pas du tout », 50 % ont répondu « Partiellement » et 28 % ont répondu « Complètement ». Le dernier type est « Autre (n=11) ». Pour ce type, 91 % des répondants ont répondu « Partiellement » et 9 % ont répondu « Complètement ».

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