Document de travail No 40 : Le commerce international, le commerce interprovincial et la croissance des provinces canadiennes

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par Serge Coulombe, Université d'Ottawa, décembre 2003


Sommaire

Ce document renferme une analyse empirique de l'évolution comparative du commerce interprovincial et du commerce international, ainsi que de leurs effets sur la croissance régionale dans les provinces canadiennes depuis 1981. Premièrement, nous établissons un fait empirique marquant : la courbe en « L » qui caractérise l'évolution comparative des parts du commerce interprovincial et du commerce international dans le produit intérieur brut (PIB) entre 1981 et 2000. Dans les années 80, la part du commerce interprovincial diminuait tandis que la part du commerce international demeurait constante. Une rupture nette s'est produite aux environs de 1991 et, tout au long des années 90, la part du commerce international a augmenté rapidement tandis que celle du commerce interprovincial est demeurée constante. L'analyse jette un doute sur le modèle du détournement de commerce pur, souvent employé dans la modélisation des échanges commerciaux, comme dans le modèle de gravité structurel de Anderson et van Wincoop (2003), récemment utilisé pour réexaminer l'effet de la frontière canadoaméricaine. Dans la seconde partie de l'étude, nous employons un modèle de convergence conditionnelle pour estimer les effets à long terme respectifs du commerce interprovincial et du commerce international sur les économies régionales au Canada. Il semblerait que le commerce international crée des emplois et entraîne une productivité plus élevée. Par contre, le commerce interprovincial crée uniquement des emplois. À long terme, une augmentation de 10 pour cent de la part du commerce international se traduit par une augmentation du PIB relatif par habitant et de la productivité du travail de 6,3 et 4,0 pour cent, respectivement. L'effet à long terme d'une augmentation de 10 pour cent de la part du commerce interprovincial sur le PIB par habitant est de 5,1 pour cent, mais l'effet sur la productivité du travail est pratiquement nul.