Rapport sur les tendances en consommation – Chapitre 7 : Endettement des consommateurs : Résumé

Chapitre 7 – Endettement des consommateurs : Résumé

7.1 Tendances générales de l'endettement

La proportion de Canadiens endettés sous une forme ou une autre est restée inchangée entre 1984 et 1999 (70 %), mais l'encours médian de la dette des unités familiales a plus que doublé, passant de 12 567 $ à 29 000 $. La dette garantie (principalement, les emprunts hypothécaires) joue un rôle important dans cette croissance. Parallèlement, l'utilisation de nombreuses formes de dette non garantie a elle aussi beaucoup augmenté, y compris celle des marges de crédit personnelles, de l'endettement sur carte de crédit et de l'endettement par prêt d'études. Par ailleurs, les consommateurs recourent de plus en plus à d'autres services financiers, comme les prêts à court terme remboursables le jour de la paie. Certains consommateurs semblent profiter des taux d'intérêt actuellement bas, mais d'autres utilisent apparemment des formes assez coûteuses de crédit dans la gestion quotidienne de leurs finances.

Parmi les possibilités de recherche, il est nécessaire de mieux comprendre la situation financière et les pratiques de gestion de la dette des ménages qui viennent d'acheter une maison, étant donné toute l'attention que les médias accordent à des taux d'intérêt au plus bas. Au vu du niveau général d'endettement des consommateurs, des études pourraient aussi porter sur la vulnérabilité des Canadiens face aux fluctuations des taux d'intérêt, et s'intéresser aux indicateurs qui pourraient aider à définir le surendettement. Enfin, la recherche devrait également chercher à évaluer les choix financiers des Canadiens pauvres, y compris le type de contraintes et de facteurs qui influent sur leurs décisions.

7.2 Tendances au chapitre des faillites de consommateurs

Comparé aux années 1980, le nombre de faillites de consommateurs a considérablement augmenté dans les années 1990 et ce, sans véritable explication. Un examen des données des 20 dernières années révèle que ce type de faillites est à la fois cyclique et marqué par une tendance à long terme à la hausse. En fait, les consommateurs ont été plus de deux fois et demi plus nombreux à se déclarer en faillite dans les années 1990 que dans les années 1980. Les études effectuées sur la question n'expliquent pas cette augmentation rapide, mais il semble y avoir un consensus en ce qui concerne certains facteurs contributifs. Ainsi, en plus de leur situation financière très précaire, les consommateurs qui se déclarent en faillite sont plus souvent sans emploi, ou sous-employés, et ils recourent beaucoup au crédit.

Parmi les possibilités de recherche, citons un examen plus approfondi des variables qui semblent influer sur les faillites de consommateurs, comme l'expansion du crédit à la consommation et l'éclatement des unités familiales.