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Feuille imprimable multicouche à toucher doux ou soyeux
et son procédé de fabrication
La présente invention concerne une feuille multicouche et son
procédé de fabrication, cette feuille étant du type comprenant une couche
inférieure de support, une couche intermédiaire métallique, et une couche
supérieure de matière plastique transparente ou translucide.
La superposition de la couche de matière plastique et de la couche
métallique confère à cette feuille des propriétés optiques se traduisant par
un effet visuel de profondeur qui est intéressant notamment sur le plan
esthétique. De plus, lorsque la couche de matière plastique est colorée, la
feuille peut avoir un aspect iridescent caractérisé par des changements de
reflets, de teintes ou de nuances de la feuille en fonction notamment de
l'angle d'observation.
Ce type de feuille peut par exemple être utilisé dans des domaines
distincts tels que celui de l'emballage, par exemple de l'emballage de
produits alimentaires ou cosmétiques ou dans le domaine des arts
graphiques par exemple comme support d'impression à usage publicitaire
ou autre. Dans le domaine de l'emballage, la feuille peut subir plusieurs
opérations de coupe et de pliage et doit donc avoir des propriétés
mécaniques appropriées pour ne pas se détériorer lors de ces opérations.
On connaît une feuille multicouche comportant une couche de
matière plastique formée par un film d'acétate, ce film étant collé à un film
métallique ou à un film plastique métallisé, qui est lui-même collé à un
papier formant support. Cependant, cette feuille présente un aspect terne
peu esthétique et le film d'acétate a un toucher peu agréable. De plus, bien
que le film d'acétate puisse être coloré, le nombre de couleurs disponibles
pour ce film est très limité. Enfin, la fabrication de cette feuille nécessite
deux opérations successives longues et coûteuses de collage : le collage
du film d'acétate sur le film métallique et le collage du film métallique sur
le
papier.
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L'invention permet d'apporter une solution simple, efficace et
économique à au moins une partie de ces problèmes.
Elle a pour objet une feuille multicouche qui a les avantages d'une
feuille de ce type de la technique antérieure en termes d'effet visuel de
profondeur et d'aspect iridescent, sans. les inconvénients de celle-ci, et qui
a un bon comportement à l'impression, à l'embossage, à la dorure et au
façonnage, notamment au pliage et à la découpe, ainsi qu'une bonne
résistance à l'abrasion et aux rayures. Cette feuille est donc
particulièrement adaptée mais non exclusivement pour des applications
dans le domaine de l'emballage.
Elle propose à cet effet une feuille multicouche, comprenant une
couche inférieure de support, une couche intermédiaire métallique ou
réfléchissante et une couche supérieure de matière plastique transparente
ou translucide, caractérisée en ce qu'au moins une partie d'une face
supérieure de la couche de matière plastique est recouverte par une
couche d'enduction d'un vernis mat transparent ou translucide et ayant
préférentiellement un toucher doux ou soyeux.
Dans la présente demande, on entend par feuille un substrat ou une
plaque mince qui est de préférence souple. Cette feuille est
avantageusement imprimable, c'est-à-dire qu'elle est apte à recevoir une
encre ou analogue notamment par une technique d'impression.
Selon l'invention, une couche d'enduction formée par un vernis mat
est déposée sur une partie ou la totalité de la face supérieure de la couche
de matière plastique. Cette couche de vernis présente préférentiellement
un aspect mat et un toucher doux (de l'anglais soft touch ), soyeux ou
gommeux particulièrement agréable. Dans la présente demande, on entend
par toucher doux un toucher ni parfaitement lisse ni rugueux, qui peut être
dû au fait que la face supérieure de la couche d'enduction présente des
irrégularités de surface, de préférence de faible amplitude. La couche de
vernis forme une surcouche ou une couche externe de la feuille, c'est-à-
dire que sa face supérieure est destinée à rester nue. La feuille ainsi
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constituée est toutefois apte à recevoir une encre ou tout autre produit
(dorure, etc.) par une technique d'impression ou une technique
quelconque. Bien que l'on puisse croire que l'aspect métallique brillant de
la couche métallique puisse être annulé ou du moins altéré par l'aspect mat
du vernis, l'ajout du vernis mat sur la couche de matière plastique confère
au contraire à la feuille des propriétés optiques particulièrement
esthétiques.
La feuille selon l'invention présente donc un aspect visuel métallique
et mat, un toucher doux ou soyeux, un effet visuel de profondeur et peut en
outre avoir un aspect iridescent lorsque la couche de matière plastique est
colorée. La feuille a avantageusement un chemin optique de couleur,
c'est-à-dire que la couleur de la feuille change en fonction de l'angle
d'incidence de la lumière sur la feuille et/ou de l'angle d'observation. Cet
effet est notamment dû à la superposition de la couche métallique et de la
couche de vernis mat. Cette dernière difractant légèrement la lumière, elle
joue le rôle d'un filtre. Lorsque la lumière est incidente (angle
d'observation
à -45 environ), la couche métallique joue le rôle de réfléchissant et la
feuille paraît très lumineuse et colorée. Lorsque l'observation se fait en
lumière diffuse (angle d'observation > 00), la lumière est diffractée dans la
couche de vernis mat et la feuille paraît plus sombre et moins colorée.
La feuille selon l'invention est en outre opaque, cette opacité étant
obtenue par la présence de la couche métallique et/ou de la couche de
support.
Enfin, la feuille selon l'invention a avantageusement des propriétés
de résistance à l'abrasion et aux rayures. Ces propriétés sont importantes
pour que la feuille conserve l'aspect mat recherché. En effet, lorsqu'une
rayure s'étend dans la couche de vernis mat (ou que la couche de vernis
mat est partiellement arrachée), l'observateur peut voir l'aspect brillant de
la couche de matière plastique au niveau de la rayure (ou de la zone
arrachée) sous forme d'une rayure dite brillante , ce qui nuit à l'effet
recherché sur le plan esthétique. Si la rayure est plus profonde et s'étend
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également à travers la couche de matière plastique (ou que cette couche
est également partiellement arrachée), l'observateur peut alors voir l'aspect
métallique de la couche métallique au niveau de la rayure (ou de la zone
arrachée) sous forme d'une rayure dite métallique , ce qui nuit à l'effet
recherché.
Dans un mode de réalisation particulier de l'invention, chaque
couche peut, indépendamment des autres couches, comprendre plusieurs
sous-couches. A titre d'exemple, la couche inférieure de support peut être
formée de plusieurs substrats superposés les uns sur les autres. La couche
métallique peut comprendre au moins deux films ou dépôts métalliques
superposés. La couche de matière plastique peut comprendre deux ou plus
sous-couches superposées. Les sous-couches d'un même type de couche
peuvent avoir une même épaisseur ou des épaisseurs différentes. La feuille
selon l'invention peut éventuellement comprendre une ou plusieurs
couches composites qui sont chacune formée d'un mélange de
composants des types précités.
Les caractéristiques de chaque couche de la feuille selon l'invention
vont maintenant être décrites plus en détail dans ce qui suit.
Le vernis mat est déposé par enduction pour former une couche
mince d'enduction dont l'épaisseur est relativement faible comparée à celle
d'un film d'acétate de la technique antérieure, ce qui permet de ne pas
gêner l'effet visuel de profondeur et l'aspect iridescent conférés par la
couche de matière plastique. La couche de vernis mat peut être déposée
sur la couche plastique à raison de 0,1 à 30g/m2, de préférence 0,5 à
10g/m2, et par exemple 1 à 4g/m2.
La couche de vernis mat peut avoir une composition similaire à celle
décrite dans la demande FR-A1-2 833 625, utilisée pour la fabrication d'un
papier couché. La couche de vernis mat comprend alors des pigments et
un liant, au moins une partie de ces pigments étant destinée à faire saillie
sur la face supérieure de cette couche de façon à définir le toucher doux ou
soyeux précité de la feuille. Les pigments peuvent avoir un diamètre
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inférieur à 10 m, de préférence inférieur à 7 m, plus préférentiellement
compris entre 3 et 5 m, et par exemple de 4 m environ. Ces pigments
peuvent être des microbilles de polyuréthane par exemple.
Avantageusement, ces pigments définissent un relief formé de
5 bosses et de creux sur la face supérieure de la couche de vernis mat, la
distance entre le fond des creux et le sommet des bosses étant par
exemple inférieure ou égale à 3 m environ. Cette distance correspond
sensiblement au diamètre moyen des pigments. Le relief de la face
supérieure de la couche d'enduction du vernis mat a donc une faible
amplitude qui confère à cette couche d'enduction un toucher doux ou
soyeux agréable. Au contraire, l'absence de relief confère un toucher lisse
à la couche, et un relief trop prononcé ou de forte amplitude confère un
toucher rugueux à la couche.
Le coefficient de frottement dynamique de la feuille selon l'invention
(mesuré selon la norme NF-Q-03-082 avec un patin de 200g) peut être
compris entre 0,3 et 0,8, et de préférence entre 0,4 et 0,6. Une feuille avec
un toucher trop lisse a un coefficient de frottement dynamique inférieur à
0,3 et une feuille avec un toucher rugueux a un coefficient de frottement
dynamique supérieur à 0,8 qui peut alors gêner certaines étapes
d'utilisation de la feuille (façonnage, impression,...).
Le liant de la couche de vernis mat peut être à base d'acrylique, de
polyuréthane, de polyméthylméthacrylate, de styrène butadiène, de vynil
acétate, de polyamide, de nitrocellulose ou de toute autre cellulose, ou d'un
mélange de ceux-ci. Le taux de liant par rapport aux pigments est
préférentiellement de 200% environ en poids. Le liant possède
avantageusement un taux d'élongation supérieur à 500% environ, ce qui
confère à l'ensemble pigments-liant des propriétés tactiles de souplesse et
de douceur. Le liant est destiné à enrober les pigments et, du fait de ses
propriétés élastiques, permet de conserver les propriétés tactiles de ces
pigments. Un liant trop rigide ferait en effet perdre les propriétés tactiles
des pigments.
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La couche de vernis mat peut également comprendre un agent
réticulant (par exemple à base de polyaziridine, d'isocyanate, de mélamine
formol, de carbodiimide, d'épichloridrine, d'aldéhyde ou de sel de
zirconium) destiné à entraîner la réticulation de cette couche d'enduction
pour renforcer sa résistance à l'abrasion et aux rayures, un promoteur
d'adhérence pour améliorer son adhérence sur la couche de matière
plastique et ainsi augmenter sa résistance à l'arrachement, et/ou un agent
glissant (tel que des silices précipitées, pyrogénées ou colloïdales, ou des
cires de Polyéthylène, de PTFE ou de polypropylène par exemple).
La couche de vernis mat peut toutefois être dépourvue de cet agent
glissant ce qui permet de renforcer sa résistance à l'abrasion et aux
rayures.
La couche de vernis mat peut en outre être colorée, la coloration de
cette couche étant simple et le nombre de couleurs disponibles pour cette
couche étant quasi infini. Enfin, le dépôt de la couche de vernis mat sur la
couche de matière plastique étant réalisé par enduction, la fabrication de la
feuille selon l'invention peut nécessiter une seule opération de collage,
celle de collage de la couche métallique sur la couche de support, ce qui
est plus économique que la technique antérieure où deux opérations de
collage étaient nécessaires.
Dans la présente demande, on entend par enduction une technique
consistant à appliquer une solution liquide ou semi-liquide, en phase
solvant, aqueuse ou autre, sur la surface d'un substrat, cette application
pouvant être suivie d'une étape de durcissement par séchage voire d'une
étape de réticulation dans le cas où la solution est polymérisable. Cette
enduction est de préférence auto-contrôlée pour que la solution soit
appliquée avec une épaisseur constante déterminée sur le substrat. La
solution est avantageusement déposée en couche mince d'épaisseur
comprise entre 0,1 et 30pm, de préférence entre 0,2 et 5pm, et par
exemple entre 0,5 et 2pm. L'enduction peut être réalisée par une technique
d'impression au rouleau, par exemple par héliogravure, flexographie ou par
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un procédé offset ou encore par des procédés d'enduction de type lame
d'air, rideau ou lame métallique.
La couche de vernis mat est en outre transparente ou translucide
(comme la couche de matière plastique), ce qui signifie qu'un observateur
peut voir à travers cette couche (et la couche de matière plastique).
L'observateur peut ainsi voir ou distinguer la couche métallique à travers la
couche de vernis mat et la couche plastique de la feuille selon l'invention,
et peut ainsi apprécier l'effet visuel de profondeur et l'aspect iridescent de
la feuille, ainsi que l'aspect à la fois métallisé et mat de cette feuille.
La couche de matière plastique de la feuille selon l'invention peut
comprendre un film plastique, une sous-couche d'enduction d'un vernis
coloré, et/ou une sous-couche d'apprêt. Elle peut également comprendre
plusieurs films plastiques et/ou plusieurs sous-couches des types précités.
La couche de vernis mat est avantageusement déposée sur une
sous-couche d'apprêt de la couche de matière plastique, cette sous-couche
d'apprêt pouvant être déposée par enduction sur un film plastique ou une
sous-couche de vernis coloré.
Cette sous-couche d'apprêt confère à la feuille selon l'invention des
propriétés anti-rayure et de résistance à l'abrasion. Elle permet en effet de
renforcer notablement la résistance de la couche de vernis mat à
l'arrachage et donc limite le risque d'apparition de rayures brillantes et
métalliques , comme expliqué ci-dessus. Elle peut former un primaire
d'adhérence.
La sous-couche d'apprêt peut être déposée par enduction à raison
de 0,1 à 3g/m2, de préférence 0,5 à 2g/m2, et par exemple lg/m2. Elle a une
épaisseur faible qui est comprise entre 0,1 et 3pm. Cette sous-couche
d'apprêt peut être à base de polymères de type acrylique, polyuréthane,
vinyl acétate, styrène butadiène, polyamide, polyester, silane et
polysiloxane, polyamide, dérivée cellulosique, polychlorure de vinyle,
polymères à base d'urée et d'aldéhyde, et leurs mélanges.
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Le dépôt de cette sous-couche d'apprêt peut être effectué par la
même technique d'enduction que celle utilisée pour le dépôt de la couche
de vernis mat, ou bien par une tout autre technique d'enduction.
Le film plastique de la couche de matière plastique peut être
synthétique ou naturel et être par exemple d'origine fossile ou végétale, ou
bien être obtenu par recyclage. Il peut être incolore ou teinté masse. En
particulier, il a une épaisseur comprise entre 1 et 1000 m, de préférence
entre 4 et 200 m, et par exemple entre 8 et 50 m. Dans un exemple
particulier de réalisation de l'invention, le film plastique a une épaisseur
de
12 ou 23 m environ. Le film plastique est par exemple un film de
Polyéthylène Téréphtalate (PET), de polyéthylène (PE), de polypropylène
(PP), de polymère à base d'acide polylactique (PLA) ou de tout autre
polymère à base de cellulose. D'autres matériaux plastiques transparents
ou translucides peuvent toutefois convenir.
Le film plastique peut être revêtu (au moins en partie) sur au moins
une de ses faces d'une sous-couche d'enduction de vernis coloré. En
variante ou en caractéristique complémentaire, une sous-couche
d'enduction de vernis coloré peut recouvrir au moins en partie la face
supérieure de la couche métallique.
Le vernis coloré peut être du type nitrocellulosique, polyester,
polyuréthane, acrylique, cellulosique, vinylique, polyamide ou autres. La
couche de matière plastique peut comprendre une ou plusieurs sous-
couches d'enduction de ce vernis coloré. Le dépôt du vernis coloré peut
être effectué par la même technique d'enduction que celle utilisée pour le
dépôt de la couche de vernis mat, ou bien par une tout autre technique
d'enduction.
Ce vernis coloré est avantageusement déposé en couche mince
d'épaisseur comprise entre 0,1 et 30pm, de préférence entre 0,5 et 10pm,
et par exemple entre 1 à 4pm. Il peut être déposé à raison de 0,1 à 30g/m2,
de préférence 0,5 à 10g/m2, et par exemple 1 à 4g/m2. Il peut comprendre
des charges telles que des pigments colorants, du dioxyde de titane ou des
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nacres de type Iriodin commercialisé par la société MERK. Il peut
également comprendre un promoteur d'adhérence pour améliorer son
adhérence sur le film plastique ou sur la couche métallique.
La couche métallique ou réfléchissante peut être formée par un ou
plusieurs films métalliques. En variante ou en caractéristique
complémentaire, au moins une partie d'une face inférieure de la couche de
matière plastique est recouverte d'un dépôt métallique, par exemple par
métallisation sous vide ou par impression ou enduction d'encre métallique.
Dans la présente demande, on distingue un film métallique qui peut
être préalablement formé puis fixé sur une surface d'un substrat, par
exemple par collage, d'un dépôt métallique qui est formé directement sur
une surface d'un substrat.
La couche métallique de la feuille selon l'invention peut comprendre
de l'aluminium, de l'argent, du chrome, de l'étain, un oxyde de métal, etc.,
ou être constituée par l'un de ces composants ou un mélange de ces
composants.
L'épaisseur de la couche métallique peut être comprise entre 1 nm et
1000nm, par exemple entre 1 nm et 500nm, préférentiellement entre 10nm
et 100nm, et plus préférentiellement entre 10nm et 50nm. Dans un exemple
particulier de réalisation de l'invention, la couche métallique est formée par
une feuille d'aluminium de quelques microns d'épaisseur, et par exemple
de 6 m d'environ. Dans un autre exemple de réalisation, la couche
métallique est formée par un dépôt de quelques nanomètres ou dizaines de
nanomètres d'épaisseur et par exemple de 20nm environ d'épaisseur.
La couche inférieure de support peut comprendre au moins un
papier, un carton, un film plastique, ou un substrat en feuille quelconque tel
que du cuir ou un textile tissé ou non-tissé. Le papier peut être de tout type
(fin, mince, calque, etc.). Le film plastique peut par exemple être en
polypropylène ou en polyéthylène. Cette couche inférieure est
préférentiellement déformable et en particulier pliable pour autoriser le
façonnage du produit fini, la feuille multicouche.
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Dans le cas où la couche de support est un papier, ce dernier peut
avoir un grammage compris entre 60 et 500g/m2, et par exemple entre 200
et 300g/m2. Il peut s'agir par exemple d'un papier texturé (tel que le papier
Velin d'Arches 300g/m2 commercialisé par la société Arjowiggins) ou d'un
5 papier couché, par exemple sur chrome (tel que le papier Chromolux
250g/m2 commercialisé par la société Zanders). Ce papier peut être lisse
ou rugueux.
Les matériaux de la feuille multicouche selon l'invention sont
avantageusement choisis pour être aptes à supporter des contraintes
10 mécaniques et/ou thermiques relativement importantes lors des opérations
de façonnage et d'impression de la feuille. La feuille selon l'invention est
particulièrement adaptée pour subir des opérations de pliage, de dorure,
etc.
La feuille selon l'invention peut être constituée d'une couche
inférieure de support, d'une couche intermédiaire métallique, d'une couche
supérieure de matière plastique transparente ou translucide, et d'une
surcouche d'enduction d'un vernis mat transparent ou translucide tel que
défini dans la présente demande. Ce vernis a préférentiellement un toucher
dit doux ou soyeux. La couche de matière plastique peut être constituée
d'un film plastique et d'une sous-couche de vernis coloré, d'un film
plastique et d'une sous-couche d'apprêt, ou d'un film plastique et de deux
sous-couches, de vernis coloré et d'apprêt, respectivement.
L'invention concerne également un procédé de fabrication d'une
feuille multicouche telle que décrite ci-dessus, caractérisé en ce qu'il
comprend les étapes consistant à :
a) appliquer sur une face inférieure de la couche de matière plastique
un dépôt métallique, ou coller la couche de matière plastique sur un
film métallique,
b) enduire la face supérieure de la couche de matière plastique d'une
couche de vernis mat,
l'étape b) étant réalisée avant ou après l'étape a), puis
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c) coller une face inférieure de la couche métallique sur une face
supérieure de la couche de support.
La face supérieure de la couche de matière plastique peut être
enduite à l'étape b) de la couche de vernis mat par une technique
d'impression, et par exemple par héliogravure, comme on l'a vu dans ce qui
précède. La face inférieure de la couche de matière plastique peut en outre
être recouverte à l'étape a) avec le dépôt métallique par métallisation sous
vide ou par impression ou enduction d'encre métallique, comme décrit ci-
dessus.
Lorsque la couche de matière plastique comprend un film plastique
et un vernis coloré, le procédé comprend préférentiellement, avant l'étape
a), une étape consistant à déposer par enduction une sous-couche de ce
vernis coloré sur une face du film plastique ou sur une face supérieure du
film métallique.
Avantageusement, lorsque la couche de matière plastique comprend
un film plastique et une sous-couche d'apprêt, le procédé comprend, avant
l'étape b), une étape consistant à déposer par enduction cette sous-couche
d'apprêt sur la face supérieure du film plastique.
Le procédé peut en outre comprendre une étape consistant à
soumettre le film plastique à un traitement par effet Corona. Ce traitement
consiste en une ionisation des molécules d'oxygène à la surface du film
sous l'effet d'un champ électrique puissant. Cela a pour effet de renforcer
l'adhésion de la couche de vernis mat sur le film plastique.
Le procédé peut également comprendre, après l'étape b), une étape
consistant à provoquer la réticulation de la couche de vernis mat pour
renforcer sa résistance à l'abrasion, comme expliqué dans ce qui précède.
L'invention sera mieux comprise et d'autres détails, caractéristiques
et avantages de la présente invention apparaîtront plus clairement à la
lecture de la description suivante faite à titre d'exemple non limitatif et en
référence aux dessins annexés, dans lesquels :
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- la figure 1 est une vue schématique en perspective éclatée d'une feuille
imprimable selon l'invention,
- la figure 2 est une vue schématique en coupe de la feuille de la figure 1,
- les figures 3 à 9 sont des vues schématiques de variantes de réalisation
de la feuille selon l'invention,
- la figure 10 est une vue schématique d'un dispositif d'enduction d'une
feuille et représente une étape du procédé de fabrication selon l'invention,
- les figures 11 et 12 sont des images de microscopie électronique à
balayage (MEB) de la face supérieure de la couche de vernis mat d'une
feuille selon l'invention, les grossissements étant respectivement de x500
et de x2000,
- la figure 13 est une image représentant la topographie de surface de la
couche de vernis mat de la feuille des figures 11 et 12, et
- les figures 14 et 15 sont des graphes représentant la variation de la
couleur de la feuille des figures 11 et 12, en fonction de l'angle
d'observation de cette feuille, dans un système L, a*,b*.
On se réfère d'abord aux figures 1 et 2 qui représentent une feuille
multicouche 10 selon l'invention, c'est-à-dire une feuille comportant
plusieurs couches superposées les unes sur les autres, cette feuille étant
avantageusement imprimable et par exemple utilisable dans le domaine de
l'emballage de produits alimentaires ou de produits cosmétiques tels qu'un
parfum.
Cette feuille 10 comporte essentiellement quatre couches ou
strates : une couche inférieure 12 de support, une couche intermédiaire
métallique 14 sur la couche de support 12, une couche supérieure 16 de
matière plastique sur la couche métallique 14, et une surcouche 18 d'un
vernis mat et ayant préférentiellement un toucher doux ou soyeux sur la
couche de matière plastique 16.
La couche métallique 14 confère à la feuille un aspect métallique et
brillant et la couche de matière plastique 12 qui est transparente ou
translucide lui confère un effet visuel de profondeur et un aspect iridescent
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lorsqu'elle est colorée. La surcouche 18 de vernis est mate et transparente
ou translucide, ce qui, en combinaison avec l'aspect métallique de la
couche métallique, produit un effet visuel très esthétique renforcé par
l'effet
de profondeur et l'aspect iridescent précités. La face supérieure libre de la
surcouche 18 de vernis mat est en outre de préférence douce au toucher.
La feuille selon l'invention peut donc être à la fois agréable au toucher et à
la vue.
Les différentes couches de la feuille selon l'invention, et en
particulier leurs compositions et leurs caractéristiques, vont être décrites
plus en détail dans ce qui suit.
La couche inférieure 12 de support peut être formée par un papier,
un carton, un film plastique ou un substrat quelconque en feuille fibreux ou
non, tel qu'un cuir, un textile tissé ou non-tissé, etc. Cette couche
inférieure
12 est préférentiellement déformable et en particulier pliable pour autoriser
le façonnage du produit fini, la feuille 10.
Les papiers suivants peuvent par exemple être utilisés comme
couche de support 12: Chromolux 250g/mm2 commercialisé par la
société Zanders, et Maine Gloss 250g/mm2, Conqueror Wove
240g/mm2, Conqueror Laid 2408/mm2 et Velin d'Arches 300g/mm'
commercialisés par la société Arojowiggins.
La face supérieure 20 de la couche de support 12 est collée au
moyen d'une colle à base solvant ou à base aqueuse sur la face inférieure
22 de la couche métallique 14. De nombreux types de colle peuvent être
utilisés, comme par exemple les colles à base de polyuréthane.
La couche métallique 14 peut être formée par un film métallique ou
un dépôt métallique comprenant ou consistant en par exemple de
l'aluminium, de l'argent, du chrome, de l'étain, un oxyde de métal, etc., ou
un mélange de composés parmi ces derniers.
Lorsque la couche métallique 14 est un dépôt métallique, ce dépôt
est formé sur la face inférieure 26 de la couche de matière plastique 16,
au moyen d'une technique bien connue de métallisation sous vide ou
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d'enduction ou d'impression d'encre métallique. Ce dépôt métallique peut
avoir une épaisseur 28 de l'ordre de 20nm environ.
Lorsque la couche métallique 14 est un film métallique, la face
supérieure 24 de ce film est collée sur la face inférieure 26 de la couche
plastique 16 ou la couche plastique est déposée (par enduction) sur la face
supérieure 24 du film métallique. Le film métallique peut avoir une
épaisseur 28' de l'ordre de 6 m environ.
La colle utilisée pour coller la couche de matière plastique 16 sur le
film métallique 14 peut être identique à ou différente de celle utilisée pour
coller le film métallique sur la face supérieure 20 de la couche de support
12.
La couche de matière plastique 16 peut comprendre un film
plastique 30, une sous-couche d'enduction 32 d'un vernis coloré qui est
différent du vernis mat précité, et/ou une sous-couche d'apprêt 33 qui est
destinée à améliorer l'adhérence de la surcouche 18 et à empêcher ou du
moins limiter son arrachage.
La sous-couche d'enduction 32 peut être située entre le film
plastique 30 et la couche métallique 14, entre la surcouche 18 du vernis
mat et le film plastique 30, ou entre la sous-couche d'apprêt 33 et le film
plastique 18, comme c'est le cas dans l'exemple représenté.
La sous-couche d'apprêt 33 est toujours située directement sous la
surcouche 18 de vernis mat et peut être déposée par enduction sur la face
supérieure du film plastique 30 ou de la sous-couche 32 de vernis coloré,
comme c'est le cas dans l'exemple représenté.
Le film plastique 30, la sous-couche d'enduction 32 et la sous-
couche d'apprêt 33 sont réalisés dans des matériaux transparents ou
translucides pour qu'un observateur puisse distinguer ou voir la couche
métallique 14 à travers eux.
Comme on l'a vu dans ce qui précède, la face inférieure 28 du film
plastique 30 peut être collée sur la face supérieure 24 du film métallique ou
peut être revêtue directement par un dépôt métallique. La face supérieure
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du film plastique peut être recouverte par la sous-couche d'enduction 32 du
vernis, ou bien directement par la surcouche 18 du vernis mat lorsque la
couche plastique 16 ne comporte pas de sous-couches 32, 33.
En variante, la sous-couche d'enduction 32 est déposée sur la face
5 supérieure 24 d'un film métallique 14, puis la face supérieure de cette
couche est collée à la face inférieure 28 du film plastique 30, ou bien est
recouverte par la surcouche 18 du vernis mat lorsque la couche plastique
16 ne comporte par de film 30. Une sous-couche d'apprêt 33 peut être
intercalée entre la sous-couche 32 et la surcouche 18.
10 La colle utilisée pour coller la sous-couche d'enduction 32 sur le film
plastique 30 peut être la même que celle précitée, ou une colle différente.
La couche de matière plastique 16 a une épaisseur 34 comprise
entre 1 et 1000 m, de préférence entre 4 et 200 m, et par exemple entre
10 et 50 m.
15 La sous-couche d'enduction 32 peut par exemple être formée d'un
polyester, un polyuréthane, un polyamide, ou être un polymère acrylique,
vinylique, cellulosique, nitrocellulosique, etc. Le film plastique peut être
un
film de Polyéthylène Téréphtalate (PET), de polyethylène (PE), de
polypropylène (PP), de polymère à base d'acide polylactique (PLA) ou de
tout autre polymère à base de cellulose.
Le film plastique 30 et/ou la sous-couche d'enduction 32 peuvent
être colorés ou teintés. La couleur de la sous-couche d'enduction 32 peut
être obtenue par ajout de colorants et/ou de pigments. La sous-couche
d'enduction 32 peut en outre comprendre des charges telles que du
carbonate de calcium, de la silice, du dioxyde de titane, des pigments
nacrés et/ou un promoteur d'adhérence à base de polyester, polysiloxane
ou tout autre polymère améliorant l'adhérence tel que le BYK 4510
commercialisé par la société BYK Chimie ou le Laropal A81 de la société
BASF.
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La sous-couche d'apprêt 33 peut être à base de polymères de type
polyester, polysilixane, acrylique, polyuréthane, acétate de vinyl, époxy ou
tout autre polymère ayant une bonne adhérence sur film plastique.
La surcouche 18 de vernis mat est déposée par enduction sur la
face supérieure de la couche plastique 16, c'est-à-dire sur la face
supérieure du film plastique 30, de la sous-couche d'enduction 32, ou de la
sous-couche d'apprêt 33, comme dans l'exemple représenté.
La couche de vernis mat et le cas échéant le(s) sous-couches de la
couche 16 de matière plastique sont avantageusement déposées par une
technique d'enduction au rouleau appelée héliogravure, qui sera décrite
plus en détail dans ce qui suit en référence à la figure 10. D'autres
techniques d'enduction au rouleau peuvent toutefois être utilisées pour le
dépôt de ces produits, telles que l'offset, la flexographie, la sérigraphie,
ou
des procédés d'enduction de type lame d'air, rideau, lame traînante ou
raclante peuvent également être utilisés.
La face supérieure 36 du vernis mat est de préférence en relief de
façon à ce qu'elle présente un toucher doux ou soyeux agréable. Ce relief
est obtenu par des irrégularités de surface de faible amplitude, c'est-à-dire
que la face 36 n'est ni parfaitement lisse ni rugueuse.
Les irrégularités de surface peuvent être obtenues par des pigments
38 contenus dans la surcouche 18 et dont au moins certains font saillie sur
la face supérieure de cette surcouche. Dans ce cas, la surcouche
comprend un liant en plus de ces pigments 38.
Les pigments 38 peuvent être des billes de polyuréthane, d'acrylique
de polypropylène ou de silice et le liant peut être à base de polyuréthane,
d'acrylique, du PMMA, de nitrocellulose ou de toute autre cellulose, ou
autres), ou d'un mélange de ceux-ci.
Le relief de la face supérieure 36 de la surcouche 18 est formé de
bosses et de creux, la distance entre le fond des creux et le sommet des
bosses peut être inférieure ou égale à 3 m, et est par exemple de l'ordre
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de 2 m environ, comme cela sera détaillé dans ce qui suit en référence aux
figures 11 à 13.
La surcouche 18 de vernis mat peut également être colorée, la
couleur pouvant être obtenue par ajout de colorant, de pigments, de nacres
ou de tout autre produit changeant la couleur du vernis. Comme on l'a vu
dans ce qui précède, la couche 16 de matière plastique (c'est-à-dire le film
plastique 30, la sous-couche d'enduction 32 et/ou la sous-couche d'apprêt
33) peut également être colorée, ce qui permet d'obtenir un grand choix de
coloris pour la feuille.
La surcouche 18 de vernis mat peut en outre comprendre un agent
réticulant, un agent glissant, et/ou un promoteur d'adhérence. L'agent
réticulant est par exemple à base d'Aziridine, de polyamine, d'amide
épichloridrine, de sels de zirconium ou d'aldéhydes. L'agent glissant peut
être de la silice précipitée, pyrogénée, colloïdale ou des cires de type
polyéthylène ou polypropylène et le promoteur d'adhérence peut être un
polymère de type polyoléfine par exemple.
Les produits suivants peuvent être utilisés comme vernis mat dans la
feuille selon l'invention : silices précipitées, pyrogénées ou colloïdales,
des
billes de polyuréthane ou d'acrylique.
Les figures 3 à 9 représentent des variantes de réalisation de la
feuille multicouche selon l'invention.
La feuille 310 de la figure 3 comprend une couche de support 312
sur laquelle est collé un film plastique 330 dont la face inférieure est
recouverte par un dépôt métallique 314 et la face supérieure est recouverte
par une couche d'enduction 332. d'un vernis coloré. Une surcouche 318
d'un vernis mat et ayant un toucher doux ou soyeux recouvre la face
supérieure de la sous-couche d'enduction 332 ou bien une sous-couche
d'apprêt 333 déposée sur la sous-couche d'enduction 332. La fabrication
de cette feuille 310 nécessite une seule opération de collage ou
contrecollage.
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La feuille 410 de la figure 4 se distingue de celle de la figure 3 en ce
que la couche métallique est formée par un film métallique 414. La face
supérieure de ce film 414 est collée sur la face inférieure du film plastique
430 et sa face inférieure est collée sur la couche de support 412. Comme
dans le cas de la figure 3, la sous-couche 432 de vernis coloré est déposée
pàr enduction sur le film plastique 430 et la surcouche 418 de vernis mat
est ensuite déposée par enduction sur la sous-couche 432 ou une sous-
couche d'apprêt 433 déposée sur la sous-couche 432.
La feuille 510 de la figure 5 se distingue de celle de la figure 4 en ce
qu'elle est dépourvue de film plastique. La couche de matière plastique de
cette feuille est alors formée par une sous-couche d'enduction 532 du
vernis coloré et éventuellement par une sous-couche d'apprêt 533, qui sont
intercalées entre la surcouche 518 de vernis mat et la feuille métallique 514
qui est elle-même collée sur la couche de support 512.
La feuille 610 de la figure 6 diffère de celle de la figure 4 en ce que
les positions du film plastique 630 et de la sous-couche 632 de vernis
coloré ont été interverties. La sous-couche 632 est déposée par enduction
sur la face supérieure de la feuille métallique 614 dont la face inférieure
est
collée sur la sous-couche de support 612. La face inférieure du film
plastique 630 est collée sur la face supérieure la couche 632, et sa face
supérieure est recouverte par enduction de la surcouche 618 de vernis mat
ou bien de la sous-couche d'apprêt 633 sur laquelle est déposée la
surcouche 618.
La feuille 710 de la figure 7 diffère de celle de la figure 6 en ce que
la couche métallique est formée par un dépôt métallique 714 formé sur la
face inférieure de la sous-couche d'enduction 732 préalablement déposée
sur la face inférieure du film plastique 730, qui reçoit sur sa face
supérieure
une sous-couche de vernis mat 718 et éventuellement une sous-couche
d'apprêt 733. L'ensemble est collé sur la couche de support 712.
La feuille 810 de la figure 8 se distingue de celle de la figure 3 en ce
qu'elle est dépourvue de sous-couche de vernis coloré. La surcouche 818
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de vernis mat est déposée sur la face supérieure du film plastique 830 ou
sur une sous-couche d'apprêt 833 déposée sur cette face supérieure du
film plastique. La face inférieure du film plastique 830 est recouverte d'un
dépôt métallique 814 qui est ensuite collé sur la couche de support 812.
De la même manière, la feuille 910 de la figure 9 se différencie de
celle de la figure 4 en ce qu'elle ne comprend pas de sous-couche de
vernis coloré. La surcouche 918 de vernis mat est déposée sur la face
supérieure du film plastique 930 ou sur la sous-couche d'apprêt 933 qui est
elle-même déposée sur la face supérieure du film plastique. La face
inférieure du film plastique est collée sur la face supérieure du film
métallique 914. La face inférieure de ce film métallique 914 est collée sur la
couche de support 912.
Dans une autre variante non représentée, la couche de vernis mat
des figures 3-9 pourrait être remplacée par un film recouvert d'une couche
de vernis mat. Dans ce cas, le film servirait de support à la couche de
vernis mat.
Les différentes couches de la feuille selon l'invention peuvent être
appliquées sur le papier support par des moyens classiques de couchage
papetier, par exemple par des procédés de type rideau, lame d'air,
héliogravure ou flexogravure. Ces couches peuvent être déposées en un
seul passage par un procédé rideau multicouches par exemple.
La figure 10 représente une étape de fabrication d'une feuille selon
l'invention, qui est le dépôt d'une couche d'enduction d'une solution liquide
(le vernis mat, le vernis coloré, et/ou l'apprêt) sur un substrat (qui est la
couche plastique dans le cas du vernis mat, le film plastique de la couche
de matière plastique ou la couche métallique dans le cas du vernis coloré,
et le film plastique ou la sous-couche de vernis coloré dans le cas de
l'apprêt) par une technique d'impression appelée héliogravure.
L'héliogravure est une technique d'impression au rouleau par
laquelle une solution liquide 106 est transférée depuis un rouleau
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multiperforé 100 à un substrat en feuille 102 par l'intermédiaire d'un rouleau
applicateur 104.
La surface cylindrique externe du rouleau 100 est gravée au laser ou
à l'aide d'un diamant par exemple pour y creuser des alvéoles de réception
5 de,la solution 106. La forme et les dimensions de ces alvéoles déterminent
la quantité de solution liquide à déposer sur le substrat 102.
Le rouleau 100 tourne autour de son axe de révolution dans un
réservoir 108 contenant la solution liquide 106. Une lame 110 affleure la
surface externe du rouleau 100 pour éliminer l'excédent de solution sur
10 celui-ci.
La solution 106 est transférée du rouleau multiperforé 100 au
rouleau applicateur 104 puis au substrat 102 qui est appliqué sur le rouleau
applicateur par l'intermédiaire d'un contre rouleau 112.
Des exemples de réalisation d'une feuille selon l'invention vont
15 maintenant être décrits dans ce qui suit.
Exemple 1 : Réalisation d'une feuille multicouche de couleur rouge
Une feuille imprimable multicouche du type de celle représentée en
figure 7 (sans la sous-couche d'apprêt 733) a été réalisée à partir d'un
papier Main Gloss 250g/m2 de la société Arjowiggins en tant que couche
20 inférieure de support, un dépôt d'aluminium de 20nm d'épaisseur en tant
que couche métallique, un vernis couleur rouge ayant une épaisseur de
3pm, un film de PET de 12 m d'épaisseur en tant que couche plastique, et
un vernis mat ayant la composition suivante :
- 33% en poids de microbilles de polyuréthane dont le diamètre moyen
est de 4 m environ (commercialisées par la société Dainishiseika sous
la référence Daiplacoat ),
- 0,3% en poids de particules de silice précipitée (ayant le rôle d'agent
glissant) ayant un diamètre moyen de 5 m (commercialisées par la
société Grace Division sous la référence Sildid ), et
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- 66,7% en poids d'un liant à base d'un mélange de polyuréthane et
d'acrylique commercialisé par la société Lamberti sous la référence
Rolflex PAD ).
Le taux de liant par rapport aux pigments est proche de 200% en
poids, et le liant possède un taux d'élongation supérieur à 500%.
La face inférieure du film de PET a d'abord été recouverte par une
couche d'enduction du vernis rouge, à raison de 3 à 4g/m2, par
héliogravure. Après séchage, ce film est métallisé sous vide sur sa face
déjà vernie. La face supérieure du film est recouverte par héliogravure
d'une couche d'enduction du vernis mat, à raison de 1,5 à 2g/m2.
L'ensemble obtenu est alors collé à l'aide d'une colle à base solvant sur le
papier Main Gloss pour obtenir, après séchage de la colle, une feuille
imprimable multicouche selon l'invention de couleur rouge.
Exemple 2 : Réalisation d'une feuille multicouche du type de celle de
l'exemple 1, avec en plus une sous-couche d'apprêt
Une autre feuille imprimable multicouche du type de celle de la
figure 7 (avec la sous-couche d'apprêt 733) a été préparée avec les mêmes
produits que ceux utilisés dans l'exemple 1, à l'exception de la couche de
support qui est ici formée par un papier Main Gloss 300g/m2. La sous-
couche d'apprêt est fournie par la société Luminescence Inc., sous la
référence 10843X ou 11035G. Elle est déposée à raison de 1 g/m2 environ
sur la face supérieure du film de PET qui est ici prétraité acrylique.
Exemple 3 : Réalisation d'une feuille multicouche du type de celle de
l'exemple 1, avec en plus un agent réticulant dans la surcouche de vernis
mat
La surcouche de vernis mat comprend en plus des produits listés
dans l'exemple 1 un agent réticulant à base d'Aziridine, commercialisé par
la société DSM Neoresin, sous la référence CX100.
Exemple 4 : Réalisation d'une feuille multicouche du type de celle de
l'exemple 1, avec en plus un promoteur d'adhérence dans la surcouche de
vernis mat
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La surcouche de vernis mat comprend en plus des éléments listés
dans l'exemple 1 un promoteur d'adhérence de type BYK 4500,
commercialisé par la société BYK Chimie.
Exemple 5 : Réalisation d'une feuille multicouche du type de celle de
l'exemple 1, avec en plus un promoteur d'adhérence dans la sous-couche
de vernis coloré
La sous-couche de vernis coloré de l'exemple 1 comprend ici en
outre le promoteur d'adhérence indiqué à l'exemple 5.
Exemple 6 : Traitement par effet Corona d'une feuille multicouche
obtenue à l'exemple 1
Un film de PET de 12 m d'épaisseur est traité par effet Corona puis
ce film est utilisé pour réaliser une feuille du type de celle de l'exemple 1.
Exemple 7 : Réalisation d'une feuille multicouche du type de celle de
l'exemple 1, sans agent glissant dans la surcouche de vernis mat
Une nouvelle feuille est réalisée à partir des produits de l'exemple 1,
à l'exception de la surcouche de vernis mat qui est dépourvu d'agent
glissant (silice précipitée).
Exemple 8 : Réalisation d'une autre feuille multicouche du type de
celle de la figure 3
Une feuille imprimable multicouche du type de celle de la figure 3
(sans la couche d'apprêt 333) a été réalisée avec les mêmes produits que
ceux de l'exemple 1.
Résultats de tests d'abrasion des feuilles obtenues aux exemples 1
à8
Des tests d'abrasion ont été réalisés avec un appareil Washability
de Braive Instrument sur les feuilles obtenues aux exemples 1 à 8 ci-
dessus. Chaque feuille à tester est destinée à frotter sur elle-même avec un
poids de 1 kg qui est posé sur une surface de 30cm2 de la feuille et qui est
déplacé sur la feuille à raison de 40 cycles aller/retour, à une vitesse de 1
cycle toutes les 3 secondes.
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Les résultats sont évalués en comptant le nombre de rayures
significatives (visibles à l'oeil nu) sur les zones de déplacement du poids
sur
la feuille, et en distinguant les rayures brillantes faisant apparaître la
couche de matière plastique de la feuille, et les rayures métalliques faisant
apparaître la couche métallique de la feuille.
Le tableau ci-dessous présente les résultats de ces tests.
Nombre de rayures Nombre de rayures
Remarques
Feuille testée brillantes métalliques
Exemple 1 : feuille de la
figure 7 sans couche
d'apprêt et avec un agent 58 0 0
glissant dans la surcouche
de vernis mat
Exemple 2: feuille de
l'exemple 1 avec une couche 1 0 0
d'apprêt dans la surcouche
de vernis mat
Exemple 3: feuille de
l'exemple 1 avec un agent 3 0 Rayures très
réticulant dans la surcouche visibles
de vernis mat
Exemple 4: feuille de
l'exemple 1 avec un 55 0 0
promoteur d'adhérence dans
la surcouche de vernis mat
Exemple 5: feuille de
l'exemple 1 avec un Rayures très
promoteur d'adhérence dans 33 6 visibles
la sous-couche de vernis
coloré
Exemple 6: feuille de
l'exemple 1 traitée par effet 37 0 0
Corons
Exemple 7: feuille de
l'exemple 1 sans l'agent 6 0 0
glissant dans la surcouche
de vernis mat
Exemple 8: feuille de la Rayures très
figure 3 sans couche 32 7 visibles
d'apprêt
Le nombre de rayures brillantes de la feuille obtenue à l'exemple 8
est plus faible que celui de la feuille obtenue à l'exemple 1. Le fait que la
surcouche de vernis mat soit déposée sur la sous-couche de vernis coloré
(et non pas sur le film plastique) permet donc d'améliorer l'adhérence et
l'accrochage de cette surcouche sur la feuille. Cependant, des rayures
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métalliques apparaissent sur la feuille de l'exemple 8, qui sont très
visibles.
Malgré le nombre de rayures brillantes relativement important de la feuille
de l'exemple 1, cette feuille est préférée à celle de l'exemple 8 car elle est
exempte de rayures métalliques.
Le traitement par effet Corona qui améliore l'accrochage de la
surcouche de vernis mat de la feuille (exemple 6) donne des résultats
positifs.
La réticulation de la surcouche de vernis mat est également une
option intéressante puisque les rayures ont pratiquement disparues.
Cependant, les rayures restantes sont très visibles (exemple 3).
Le retrait de l'agent glissant de la composition de la surcouche de
vernis mat est positif en ce qui concerne les résultats obtenus. Cependant,
l'agent glissant reste dans certains cas indispensable lors de la fabrication
de la feuille (exemple 7).
L'ajout d'un promoteur d'adhérence dans la surcouche de vernis mat
(exemple 4) ou dans la sous-couche de vernis coloré (exemple 5) n'a pas
donné de résultats positifs.
Les meilleurs résultats ont été obtenus avec la feuille de l'exemple 2,
c'est-à-dire en utilisant une sous-couche d'apprêt pour améliorer
l'adhérence de la surcouche de vernis mat sur la feuille. Cela permet de
limiter très nettement les risques d'arrachage de cette surcouche, une
seule rayure brillante ayant été observée lors des tests.
Résultats de tests complémentaires effectués sur la feuille obtenue à
l'exemple 2
Le coefficient de frottement dynamique de la feuille obtenue à
l'exemple 2 a été mesuré selon la norme NF-Q-03-082 avec un patin de
200g, et est de 0,52. Il est suffisamment élevé pour avoir un toucher
significatif (>0,3) et suffisamment faible (<0,8) pour ne pas poser de
problème de machinabilité des feuilles sur les machines d'impression ou de
transformation.
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Les figures 11 et 12 sont des images réalisées à l'aide d'un
microscope électronique à balayage de type Zeiss EVO50 de la face
supérieure de la surcouche de vernis mat de la feuille de l'exemple 2. Le
grossissement de la figure 11 est de x250 et celui de la figure 12 est de
5 X2000.
Les microbilles de polyuréthane sont répartis de manière aléatoire
dans la surcouche de vernis mat et définissent des irrégularités de surface
de faible amplitude conférant à la feuille un toucher particulier doux ou
soyeux.
10 La figure 13 est une topographie de surface de la face supérieure de
cette surcouche de vernis mat, réalisée à l'aide d'un Altisurf 500. Elle
montre le relief particulier de cette face supérieure, qui est formé de bosses
et de creux. La rugosité moyenne, c'est-à-dire la distance entre le fond d'un
creux et le sommet d'une bosse, est égale à environ 3 m, ce qui
15 correspond sensiblement au diamètre moyen des billes de polyuréthane.
Cette rugosité permet à la fois d'avoir un produit lisse et doux au toucher et
d'aspect soyeux.
La feuille de l'exemple 2 a également subi des tests de mesure de la
variation de couleur selon l'angle d'observation de la feuille dans un
20 système L,a*,b*, grâce à un spectro-photo-goniomètre de la société SPC.
Ceci permet de mettre en évidence les propriétés optiques de chemin de
couleur de la feuille selon l'invention.
La figure 14 est un graphe représentant la variation du paramètre L
en fonction de l'angle d'observation de la feuille, et la figure 15 est un
25 graphe représentant la variation des paramètres a* et b* en fonction de cet
angle d'observation.
La couleur de la feuille varie d'un rouge intense et lumineux pour un
angle d'observation de -70 C, à une couleur quasiment noire pour un angle
d'observation de +70 C.
La feuille de l'exemple 2 a subi plusieurs tests pour vérifier son
comportement au façonnage et aux différentes techniques d'impression. La
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feuille a été imprimée par un procédé offset à l'aide d'une presse Roland 4
couleurs avec des encres siccatives de type Novaplast. De très bons
résultats et rendus d'impression ont été obtenus. La feuille a subi une
dorure à chaud de type Wickert avec un film de dorure de type Luxor
AB220 de la société Kurz, et on a constaté une très bonne adhésion du film
de dorure sur le vernis mat. La feuille a en outre reçu un embossage (avec
une embosseuse industrielle) avec une grande définition. La feuille a subi
plusieurs pliages (à l'aide d'une plieuse de type Bernard) et n'a pas
présenté de rupture ou de cassure des couches au niveau des pliures.
La feuille selon l'invention présente de nombreux avantages
énumérés ci-dessous :
- la feuille peut être réalisée à l'aide d'un seul collage ou contrecollage ce
qui limite le coût de fabrication de cette feuille ; c'est par exemple le cas
lorsque la surcouche de vernis mat et les couches plastique et métallique
sont solidarisées les unes aux autres sans colle et que seule la couche
métallique est collée sur la couche de support,
- la couleur de la feuille n'est pas limitée par les couleurs disponibles pour
le film plastique de la couche de matière plastique car chaque couche ou
sous-couche de vernis peut être facilement colorée ; il est donc
envisageable de produire des feuilles d'une couleur particulière à un faible
tirage, sans entraîner un surcoût trop important,
- la feuille peut éventuellement avoir plusieurs couleurs, ces couleurs
pouvant être très vives ou très sombres,
- la feuille a un toucher très doux ou soyeux grâce notamment aux
caractéristiques de surface de la surcouche de vernis mat,
la feuille est opaque, et peut donc être utilisée pour la fabrication
d'enveloppes par exemple, et
- la feuille a de très bons comportements au pliage, à l'embossage, à la
dorure, à l'impression, etc.
